– Pour le revenu paysan, la Confédération paysanne bloque la Bourse de Commerce européenne au Grand Palais à Paris 5.12.24
Près de deux cents paysan·nes de la Confédération paysanne ont bloqué l’inauguration de la Bourse du Commerce européenne au Grand Palais à Paris. Alors que le sommet du Mercosur* a lieu ces 5 et 6 décembre, avec en ligne de mire la finalisation de l’accord de libre-échange UE*-Mercosur*, alors qu’on ne voit pas le bout de la crise agricole, nous avons voulu dénoncer les profiteurs de la dérégulation des marchés. Cette Bourse du Commerce européenne réunit notamment les 4 mastodontes du commerce international des produits agricoles, ADM, Bunge, Cargill et Dreyfus avec tous leurs partenaires.
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– Une victoire importante dans le combat contre les OGM cachés ! 24.10.24
Dans son arrêt du 23 octobre 2024, le Conseil d’Etat apporte une nouvelle pierre au feuilleton judiciaire de plus 10 ans porté par la Confédération paysanne et 8 organisations[1] en condamnant l’Etat pour son inaction concernant la traçabilité des variétés rendues tolérantes aux herbicides (VRTH). La Confédération paysanne se félicite de cette décision qui pose un jalon dans le combat contre les OGM cachés et exige l’application immédiate par le gouvernement des injonctions du Conseil d’Etat, à savoir la traçabilité de l’usage des semences VRTH jusqu’à l’utilisation finale des cultures. Il ne sera plus possible de cultiver des VRTH sans le savoir, la transparence doit être totale.
Sur la question des techniques inclues dans le champ de la réglementation OGM (2001/18), le Conseil d’Etat propose une interprétation dont nous prenons acte mais que nous proposons de préciser. Celui-ci indique que les mutations aléatoires, qu’elles soient provoquées in vivo, sur plante entière, ou in vitro, à l’échelle de la cellule et en laboratoire, ne sont pas soumises à la réglementation sur les OGM. Si certaines de ces techniques sont effectivement aléatoires, ce n’est pas le cas de celles faisant l’objet d’un brevet qui ne peut en aucun cas être accordé pour un produit obtenu par hasard ou de manière aléatoire. Par définition, tout brevet doit préciser la manière dont le produit a été créé et/ou toutes les étapes du procédé d’obtention afin d’être reproductibles par « l‘homme du métier ». Dans ces conditions comment ces techniques pourraient-elles être aléatoires et faire l’objet d’un brevet ?
La ténacité et l’engagement sans faille de la Confédération paysanne et des structures partenaires dans cette lutte contre les OGM depuis tant d’années permettent aujourd’hui cette victoire d’étape. Il s’agit d’un pas essentiel pour protéger les droits des paysan.nes et des citoyen.nes, l’autonomie semencière étant la base de la souveraineté alimentaire et le principe de précaution garantissant la protection de la santé et de la biodiversité.
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– UE/Maroc : la Confédération paysanne obtient l’annulation historique d’un accord de libre-échange 17.10.24
Le combat de la Confédération paysanne contre l’accord de libre-échange UE*/Maroc, débuté en 2011, s’achève par une victoire. Le 4 octobre, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu deux décisions extrêmement importantes. Elle a confirmé, qu’en application de la règlementation agricole, les produits originaires du territoire du Sahara occidental doivent être étiquetés origine "Sahara occidental" et non "Maroc". La CJUE rend enfin justice au peuple sahraoui dont les terres colonisées par le Maroc sont utilisées pour produire une partie des fruits et légumes exportés par le Maroc.
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– Méga-bassines : dialogue et moratoire sont indispensables immédiatement 12.07.24
Alors que doit se tenir la semaine prochaine le Village de l’eau sur la commune de Melle, en Deux-Sèvres, nous dénonçons les pressions venant de toutes parts pour stigmatiser ce rassemblement consacré à la préservation et au partage de l’eau.
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– Législatives : la Confédération paysanne ne veut pas de l’extrême droite au pouvoir 3.07.24
A la veille du second tour des législatives, la Confédération paysanne réaffirme le besoin urgent d’une politique de rupture avec les politiques libérales. Ces dernières empêchent la répartition équitable des richesses, le développement harmonieux des territoires et le renforcement des liens sociaux. Depuis des décennies, les politiques économiques libérales font le lit des idées d’extrême-droite, en détruisant les droits des travailleur·euses, le vivant, en vidant les campagnes et en faisant reculer les services publics partout.
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– Législatives : nos propositions pour l’ensemble du monde agricole et rural doivent être portées haut et fort pour un avenir désirable 22.06.24
La Confédération paysanne et la FADEAR travaillent constamment pour défendre les paysan·nes et pour construire un projet d’agriculture et de société basé sur la solidarité, l’ouverture à l’autre et le partage. C’est notre boussole. Le monde agricole et rural a besoin de propositions fortes pour des territoires vivants et dynamiques et une amélioration du quotidien des habitant·es de nos territoires. Pour cela, il faut rompre avec le libéralisme qui détruit la valeur de notre travail et le vivant et offrir des perspectives autres qu’un repli sur soi, prôné par l’extrême droite, qui nous mènera collectivement dans l’impasse
http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=14508
– Fruits et légumes : la Confédération paysanne appelle à réguler les importations pour des prix rémunérateurs 26.04.024
Le rapide tour de petits supermarchés, généraliste ou spécialisé bio, réalisé par une cinquantaine de paysan·nes aux alentours de la DGDDI confirme le caractère systémique des importations à bas prix sur la fragilisation de notre revenu. Stop à la mise en concurrence des fraises espagnoles, des tomates marocaines, des champignons polonais, du miel ukrainien avec nos produits français aux normes plus protectrices des droits sociaux, de l’environnement et de la santé.
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– Agrivoltaïsme : La Confédération paysanne dépose un recours contre le décret 13.04.24
Le décret destiné à encadrer l’installation de panneaux solaires sur terres agricoles, naturelles et forestières, via notamment le concept d’agrivoltaïsme, a été publié ce matin.
La teneur de ce décret confirme toutes les mises en garde émises par la Confédération paysanne lors des débats sur la loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables. Par ce texte, le gouvernement fait même tomber les rares garde-fous instaurés par le législateur pour préserver les paysan.nes et le foncier de l’appétit des énergéticiens. Il confirme le fait que l’installation de panneaux photovoltaïques au sol représente une menace pour notre souveraineté alimentaire.
>> En savoir + : Lire le communiqué de la Conf’
L’industrie photovoltaïque se base sur un argument essentiel pour justifier le déploiement des panneaux solaires sur des hectares de terres agricoles : ceux-ci rendraient des services à l’agriculture. Alors que le décret d’application censé encadrer les projets dits « agrivoltaïques » vient d’être publié ce 9 avril la revue Silence en collaboration avec le journal L’Empallié, publie les résultats d’un rapport confidentiel de Sun’agri, qui révèle leurs conséquences désastreuses sur des vergers.
>> Article de la revue Silence : "Quand l’industrie Agrivoltaïque démontre elle même son inefficacité"
– CETA : Le Sénat dit NON ! Une belle victoire pour la Confédération paysanne 22.03.24
Mobilisée aujourd’hui même devant le Sénat et en première ligne de ce combat pour protéger le revenu paysan depuis toujours, la Confédération paysanne se félicite du rejet par le Sénat du projet de loi autorisant la ratification du CETA, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. Elle restera toutefois mobilisée pour faire échouer définitivement sa ratification.
http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=14313
– Confédération paysanne : RDV à l’Elysée : Le Président de la République s’engage à travailler sur notre revendication de prix planchers 15.02.24
RDV à l’Élysée : Le Président de la République s’engage à travailler sur notre revendication de prix planchers
Une délégation du Secrétariat national de la Confédération paysanne a été reçue ce mercredi 14 février 2024 en fin d’après-midi par le Président de la République Emmanuel Macron.
Seul syndicat agricole à avoir poursuivi les mobilisations suite aux annonces gouvernementales, nous avons exposé nos revendications socle pour répondre à la colère paysanne :
– La garantie structurelle d’un revenu digne pour tous les paysans et paysannes. Cela passe par l’interdiction de l’achat de nos produits agricoles en dessous du prix de revient (= coût de production + rémunération de notre travail + notre protection sociale). Ce mécanisme de prix planchers a trouvé une écoute attentive de la part du Président de la République qui s’est engagé à y travailler.
– La sortie des accords de libre-échange, que ce soit celui avec le Mercosur, le Kenya, la Nouvelle-Zélande ou le Chili, et la remise en place d’outils de régulation des marchés agricoles à l’échelle nationale, européenne et internationale. Le cap libéral assumé par le gouvernement détruit l’emploi paysan et la vie de nos territoires ruraux. Nous dénonçons la rhétorique gouvernementale employée, évoquant une simple balance à faire entre gagnants et perdants du libre-échange. Nous avons pu défendre fermement l’importance de répondre au désarroi des éleveur·euses, apiculteurs·rices, maraîchers et arboriculteurs sacrifiés sur l’autel du libre-échange.
– Des mécanismes de répartition équitable de la valeur dans les filières alimentaires : clauses de partage de la valeur, interdiction des surmarges sur les produits de qualité dont bio...
– Des politiques publiques ambitieuses et effectives d’accompagnement des paysan.nes dans la transition agroécologique : mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) dotées budgétairement et accessibles partout en France, soutien à l’agriculture biologique, partage équitable de l’eau au sein du monde agricole, soutien aux alternatives aux pesticides comme les PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes). À l’opposé de la stratégie de recul sur le plan de la protection de la santé et de l’environnement consistant à accélérer dans le mur qui se dresse devant nous.
Sur l’accompagnement à la transition agroécologique, notre mobilisation, menée depuis plusieurs mois avec le Réseau Civam, pour un budget MAEC à la hauteur porte ses fruits. Grâce à notre pression, l’État devrait bien honorer ses engagements envers tout·e paysan·ne ayant contractualisé une mesure agroenvironnementale et climatique. Nous avons plaidé avec force pour une ouverture des MAEC système partout sur le territoire afin que tout·e paysan·ne qui le souhaite puisse avoir accès à un accompagnement durable à la transition agroécologique.
Nous poursuivrons les actions pour défendre les paysannes et paysans, leur revenu, leur santé et leur autonomie.
Face au malaise profond dans nos campagnes, nous avons aussi insisté sur l’importance de revoir la gouvernance du monde agricole, en respectant totalement le pluralisme syndical et la représentation de tou·tes les paysan·nes à tous les échelons. Pour cela, nous revendiquons ainsi une proportionnelle intégrale pour les modalités de scrutin des élections professionnelles agricoles et pour les règles de répartition des financements des syndicats agricoles représentatifs.
Enfin, l’ensemble des agriculteurs et agricultrices sur le terrain sont en droit de connaître la teneur des débats et les mesures portées auprès du gouvernement. Nous exigeons du gouvernement l’ouverture et la transparence des discussions autour des mesures de réponse à la crise agricole, jusqu’ici exclusivement négociées en secret avec seulement une partie du monde agricole et non dans son ensemble.
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– Pour la Confédération paysanne la bataille pour le revenu paysan ne fait que commencer 4.02.24
Deux blocages de la Confédération paysanne au péage de Saint-Quentin Fallavier, en Isère, et à la centrale d’achat E. Leclerc SCA Ouest à Saint-Etienne de Montluc, en Loire-Atlantique, ont dû être levés après l’intervention des forces de l’ordre au petit matin.
http://confederationpaysanne.fr/actu.php?id=14168
– Revaloriser le travail pour répondre à la crise agricole 3.02.24
Tribune co-signée par de la Confédération paysanne, la CGT, Solidaires, la FSU et le MODEF. Elle a été publiée le 1er février sur le site du journal Libération.
http://confederationpaysanne.fr/actu.php?id=14162
– Colère des agriculteurs : pour la Confédération Paysanne, la première mesure, c’est "d’instaurer une véritable rémunération du travail" 26.01.24
La Confédération Paysanne, troisième syndicat agricole en France, classée à gauche, a appelé mercredi l’ensemble de ses adhérents à se mobiliser. Cécile Muret, secrétaire générale du syndicat était sur notre plateau, jeudi 24 janvier.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/colere-des-agriculteurs-pour-la-confederation-paysanne-la-premiere-mesure-c-est-d-instaurer-une-veritable-remuneration-du-travail-2913566.html
– La Confédération paysanne appelle à se mobiliser pour des paysannes et paysans nombreux et rémunérés ! 24.01.24
Le Comité National de la Confédération paysanne réuni aujourd’hui affirme sa pleine solidarité avec les mouvements d’agricultrices et d’agriculteurs en France. Le constat est partagé : la colère exprimée est légitime, tant le problème de la rémunération du travail paysan est profond. Il y a 25 ans, la Confédération paysanne dénonçait déjà les conséquences du libéralisme, du Larzac à Seattle.
Par contre, sur les solutions proposées, l’agriculture française tourne en rond depuis des décennies derrière la sacro-sainte « compétitivité » chère à l’agrobusiness et aux marchés mondialisés. Résultat : un plan de licenciement massif dramatique qui tue nos campagnes.
http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=14096
– Sainte-Soline : un délibéré qui piétine l’exercice du droit syndical 17.01.24
Le délibéré prononcé par le tribunal correctionnel de Niort ce matin est inacceptable. Suivant quasiment à la lettre les réquisitions du procureur, le président du tribunal a fait preuve de déni climatique en refusant de prendre en compte l’état de nécessité, alors même que la justice nous a plusieurs fois donné raison sur le fond.
Tous les responsables syndicaux poursuis ont été reconnus coupables d’organisation d’une manifestation interdite. C’est une décision choquante car l’organisation de manifestations est un droit pour les syndicats et les organisations. Elle l’est aussi car des militants ne doivent pas être tenus personnellement responsables pour une manifestation organisée par le syndicat dont ils sont les porte-paroles.
Certaines peines ont été assorties d’une interdiction du territoire des Deux-Sèvres pendant 3 ans, ce qui constitue une grave entrave à la liberté fondamentale de circuler et d’agir syndicalement. Les trois confédérés condamnés, qui ont dix jours pour faire appel, souhaitent se donner le temps de la réflexion avec leurs instances nationales (pour engager un éventuel appel).
Nous sommes solidaires de nos camarades de Bassines non Merci et des Soulèvements de la Terre qui se voient infliger des peines de prison avec sursis parce qu’ils luttent pour la défense de l’eau. La violence de ce jugement s’inscrit dans la continuité des violences subies à Sainte-Soline.
Cette décision de justice condamne aussi toutes les paysannes et paysans victimes de l’accaparement et de la privatisation de l’eau au profit de quelques-uns. L’eau doit être gardée dans les sols et non pompée par une minorité pour le modèle agro-industriel.
Ces condamnations n’ont qu’un objectif : étouffer la mobilisation paysanne et citoyenne contre les méga-bassines. Comme nous l’avons tous dit ce matin devant le tribunal de Niort, la lutte continue. Nous restons déterminés à œuvrer pour la préservation et le partage de l’eau car les paysannes et paysans ont besoin de ce changement.