Ce billet complète les deux précédents sur le sujet et il me donne l’occasion d’argumenter afin de répondre en bloc à plusieurs des très nombreux commentaires de ces billets et à d’autres réactions reçues hors blog.
Il me faut au préalable résumer les conclusions de deux autres billets mis en ligne en mars 2014 sous le titre « L’euro n’est pas coupable de la divergence économique des pays européens ». En effet, pour les économistes avocats de la sortie de l’euro (pour la Grèce, mais aussi de façon plus générale), la mise en place de l’euro sans mécanismes de solidarité ou presque, sans budget européen conséquent, sans vraie banque centrale, aurait provoqué une grande divergence au sein de la zone euro, essentiellement entre les pays du Sud de l’Europe (Grèce, Espagne, Portugal et dans une moindre mesure l’Italie) et les autres, Allemagne en tête. Les pays moins riches, moins « productifs », moins compétitifs, étaient condamnés à régresser relativement au sein de l’ensemble, avec une monnaie unique leur interdisant toute politique de sauvegarde via, par exemple, la dévaluation ou l’intervention de leur banque centrale.
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2015/07/28/grece-et-ailleurs-sortir-de-l%E2%80%99euro-n%E2%80%99est-pas-la-seule-alternative-ni-la-plus-souhaitable-il-y-a-divers-%C2%AB-plans-b-%C2%BB/