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Quotidien des alternatives
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Le nouveau président de la République a annoncé une « loi travail II », pour aller plus loin que la première. Pour ne pas s’embarrasser des 70 % de françaises et français qui restent opposés à la Loi Travail, Emmanuel Macron a décidé de passer en force cet été, par ordonnances.
Sur le fond, Emmanuel Macron se trompe de diagnostic. La réforme prévue repose sur l’idée que pour lutter contre le chômage il faut en priorité changer les règles du jeu sur le marché du travail. Une fois de plus, la création d’emplois et la redynamisation de l’économie française ne passeront pas par là.
Mais une chose qui n’a jamais était faite, même en Allemagne avec les lois Hartz, est donner la priorité totale à la négociation d’entreprise sur la négociation de branche ou interprofessionnelle. Cela va dans le sens d’un marché du travail dérégulé à l’anglo-saxonne, où il y a très peu de règles collectives et où tout se décide au sein de chaque entreprise.
Sur la forme, tout ce que ces ordonnances peuvent amener c’est de diviser les Français. Si une consultation est prévue, la délibération démocratique ne peut s’effectuer le pistolet sur la tempe. Nous encourageons plutôt le gouvernement à opter pour une large consultation démocratique. Les travailleurs, les demandeurs d’emplois, les organisations syndicales et la société civile ne peuvent être mis à l’écart du débat sur le travail.
C’est dans cet esprit que nous vous invitions à signer le manifeste de nos camarade du SNC (Solidarités Nouvelles face au Chômage), afin que soit organisé un Grenelle pour l’emploi et le travail. La tenue d’un tel événement sera aussi l’occasion d’intégrer la question écologique, car séparer ces questions est irresponsable si l’on veut répondre aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs.
Compte tenu de cette situation, il est aujourd’hui bien difficile d’aborder sereinement la question du temps de travail et de sa prise en compte par les politiques d’emploi. Plus que jamais, il faudra redoubler d’efforts pour briser le tabou et rechercher, dans la concertation, les nouveaux compromis sociaux qui permettront de redistribuer le travail plus équitablement pour stopper le chômage et répondre à de nouvelles aspirations sociétales.
David Feltz
Chargé de campagne
http://mailchi.mp/collectif-roosevelt/of8wy97nku?e=e2dc4d845a