Vénérable Dame,
Je vous écris, sachant qu’à la fin de cette lettre une autre partie de vous sera déjà consumée. Il est sans doute bien tard, mais je préfère m’adresser à vous tant que vous existez encore. Car aussi impressionnant que soit le feu qui vous dévore en ce moment, aussi loin que peuvent s’étendre les chiffres des kilomètres carrés dans les colonnes des médias, nous savons bien, vous et moi, que ce n’est là que le début. Et que dans ce craquement et ces cris du vivant calciné, c’est la naissance d’un nouveau monde qui s’annonce. (...)