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Quotidien des alternatives
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L’éolien citoyen est, en soi, fort intéressant, et ce ne sont pas les spécialistes du SIEEEN qui diront le contraire, ni même les associations de défense des sites.
Mais là ou je m’interroge, c’est lorsqu’on parle d’analyse financière, vue au sens des intérêts locaux, bien sûr.
Pour un prédateur, pardon, un promoteur éolien industriel, le jeu est différent : il se rachète de la taxe carbone par rapport aux mégawatts INSTALLES (pas forcément produits) et bénéficie de subsides européens. Pour les citoyens, il faut impérativement dégager de la production réelle et, non seulement achetée par EDF à fort prix, mais techniquement achetable. Gare aux heures de production par rapport aux heures de pointe.
La production du parc de Oisy est claironnée à hauteur de 2 300 heures par an environ, or, si on applique les gradients d’altitude (fournis par ABO-WIND) au vent réel et aux spécifications techniques des machines de 2 ou 2,5 MW, on voit que , certes, elles tournent dès 3 m/s (20 à 25% en heures) mais pour produire 0% et qu’à 7 m/s on arrive
péniblement à 15% du nominal. le vent ne dépasse que très rarement ces fameux 7 m/s.
Alors, devant les coûts d’investissement, et en ignorant délibérément toute autre objection (sites, vue, immobilier, bruit, flashs, oiseaux, chiroptères...) la question de gagner de l’argent, au niveau local, est mal engagée.
Il existe d’autres solutions, y compris éoliennes adaptées plus petites, à axes verticaux et acceptant des vents très faibles, plutôt que d’aider, finalement, les promoteurs de l’éolien industriel à assoir leur position qui n’a qu’un unique objectif celui de prise de bénéfices pour des actionnaires.