Pour un Parc éolien citoyen à Clamecy Oisy Brèves « En A VENT toute », une journée d’information le samedi 29 janvier 2011 : INVITATION salle polyvalente de Clamecy à partir de 10h00

NON, nous ne voulons pas de l’éolien participatif. En effet, prendre des participations dans le capital d’une société industrielle sous prétexte que celle-ci participe à l’environnement ne peut pas être considéré comme caution écologiste, mais plutôt comme caution escrologique.
Analysons. Les prises de participation de type Cigales ne sont acceptées qu’à hauteur maximale de 25%, de ce fait, ces actionnaires minoritaires ne sont que des pions sans aucune possibilité d’expression dans la marche de l’entreprise, à l’image de ces salariés actionnaires très minoritaires des grosses entreprises, aucun intérêt puisque aucun pouvoir, le seul intérêt restant demeurant l’éventuel gain de bénéfice, donc capitalistique.
Belle perspective, « je vis car ça rapporte ! »
Nous ne voyons pas du tout l’industriel ABO-WIND partagé sa gestion financière et accepté des prises de participation excédant les 30%.
Le fait pour des particuliers de bonne imposition fiscale (excluons les ouvriers, bien
sûr, merci pour eux) d’investir dans ces entreprises de type PME, puisque chaque site éolien constituant une entreprise à part entière, permet à ces investisseurs privés en herbe d’obtenir des déductions fiscales intéressantes (réduction d’impôt par souscription au capital des PME). Merci pour eux d’éviter les arnaques de l’immobilier de type Scellier, pièges à gogos.
La possibilité pour les régions, communautés de communes et autres organisations sociales collectives de s’investir dans ces sites est certes possible, mais pour quelles retombées économiques ? les mêmes que celles de l’industriel, c’est-à-dire des bénéfices retirées de la vente des kwh à EDF et des certificats verts sortis de la bourse européenne des taxes carbone, le tout partiellement payé par les contribuables français. Bonjour la solidarité.
NON, nous ne voulons pas de l’éolien participatif. Le système éolien français est totalement verrouillé. La fourniture de l’électricité produite industriellement doit nécessairement être distribuée à EDF, aucune possibilité de production importante pour un usage local. Ou alors, possibilité de fournir la communauté de communes des Vaux d’Yonne en électricité avec les 6 éoliennes, oui, mais il faudrait construire pour cela tout le réseau de distribution jusqu’à chaque maison. Titanesque et utopique, voyez le coût ?
NON, nous ne voulons pas de l’éolien participatif. Ce système pervers permet de faire passer la pilule des inconvénients des éoliennes sur l’environnement : « je peux difficilement critiquer quelque chose qui m’appartient même partiellement ».Un peu comme l’actionnariat salarial, piège à cons par excellence.
Mais, au fait, le Varne accepte le site de Clamecy sous 3 conditions, alors qu’en est-il de la protection de l’environnement (biodiversité, protection aviaire…) et des observations assez pertinentes de la DREAL, autorité environnementale de Bourgogne, bafouées et désavouées sans vergogne jusqu’à présent par tous les élus locaux et le Préfet. Fi donc Monsieur le Président, seul compte le participatif.
Tant que celui-là restera privé, rien n’est viable parce que non contrôlable et uniquement soumis à la loi capitalistique : c’est bon parce que ça rapporte.
Les écologistes sont contre l’énergie nucléaire, bon, mais au moins, ce système n’est pas vérolé puisque sous contrôle de l’état, donc des contribuables qui en tirent les bénéfices énergétiques, mais jusqu’à quand ? Néanmoins, 54 sites dégradés valent mieux que 10000 éoliennes mitant le paysage français pour un bénéfice énergétique dérisoire. D’autres voies sont possibles.
OUI, nous sommes pour un éolien où la population participe aux décisions, mais réellement, pas comme ces semblants d’enquêtes publiques qui affichent une fausse saveur démocratique, où pétitions et manifestations sont ignorées et où effectivement le citoyen retrouverait sa place.
OUI, nous sommes pour un éolien où la population en retirerait des bénéfices acceptés, autres que le fric.
OUI, c’est certainement possible, mais nous ne prenons pas le bon chemin… dommage. Une simple remarque : l’énergie est un problème global et collectif, donc public, alors pourquoi le confier au privé.