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Quotidien des alternatives
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Quand notre campagne d’Anticipation en France pour "Pas de pub privée sur les murs"publics" des collèges et lycées" résiste à distance à un certain Tony Blair ..........
Le projet de loi de Tony Blair de réforme de l’éducation, a été voté le 15 mars avec le soutien de l’opposition conservatrice, 52 députés travaillistes (1 sur 4) ont voté contre, bien que le New Labour ait affirmé que le projet avait pour but d’améliorer I’école publique, et qu’il bénéficierait aux plus modestes...
Ce projet autorise les écoles publiques qui le souhaitent à s’émanciper de tout contrôle des autorités locales et à être gérées par une entreprise, une fondation, sous la direction d’un « mécène », parrain privé : association, groupe religieux, entreprise, université ou groupe de parents. l’Église anglicane, Un Milliardaire musulman ou Microsoft se sont déjà déclarés intéressés.
Il s’agit donc de faire sponsoriser l’École ; certes, les sociétés privées sont déjà très investies dans l’Education en Angleterre, au travers de méthodes pédagogiques, de sessions de formation, de gestions d’établissement, et même de critères d’évaluation des maîtres, mais la loi franchit un nouveau cap : < nous entendons mettre les employeurs" au poste de commandement afin qu’ils jouent un rôle clé dans la fixation des filières d’enseignement et dans la définition détaillée du contenu des diplômes », le mot d’ordre est clair.
Pour répondre aux parents qui fuient l’école publique, Tony Blair choisit de s’inspirer du fonctionnement des écoles privées anglaises, notamment chrétiennes, au lieu de promouvoir une école publique de bon niveau, financée par l’argent public et respectant les valeurs du service public...
Les écoles publiques seront financées par des capitaux privés et dotées d’une plus grande autonomie. Elles pourront également recruter librement enseignants, ce qui risque d’ouvrir la porte à des discriminations d’ordre politique, ethniques ; religieux, etc.
Il est assez facile d’imaginer les dérives qui peuvent en découler : publicité pour les sponsors, course à l’efficacité économique, sélection des élèves, mainmise des institutions religieuses sur l’école, modification des contenus scolaires... mais aussi concurrence entre les établissements pour « augmenter le niveau » C’est l’émulation « social-blairiste !
Ces écoles porteront un nouveau nom : les trust schools... Tout un programme !
Article de Elisabeth LABAYE revue de la FSU (supplément 635 du 8 avril 06)