Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN406.1 « Le meilleur des mondes » : la nécessité d’intervenir génétiquement sur des embryons est faible - le risque d’abus à des fins politiques est élevé

L’histoire de la naissance des bébés chinois génétiquement modifiés suscite de graves questions éthiques. L’intervention est particulièrement délicate, une nouvelle technique insuffisamment développée et risquée ayant été testée sur des embryons sains, sans peser les risques. La nécessité d’intervenir génétiquement sur des embryons serait rarement nécessaire. Dans la plupart des cas, le diagnostic préimplantatoire constitue une meilleure opportunité de protéger les enfants d’une maladie héréditaire grave. Il est inquiétant de constater qu’au-delà des évolutions en matière de génie génétique, la Chine développe également un système de surveillance révolutionnaire, qui permettra à l’État d’effectuer un contrôle généralisé de la population. L‘édition du génome humain, associée à la surveillance totale numérique, pourrait-elle être un premier pas vers une nouvelle ère de société esclavagiste ? (NZZ, 12.12.18 ; Zeit Online, 5.12.2018)

GTN406.2 L’Office européen des brevets remet en cause l’interdiction des brevets sur les plantes et les animaux issus de la sélection conventionnelle

En 2017, le Conseil d’administration de l’Organisation européenne des brevets avait adopté une nouvelle règle dans le règlement d’exécution de la Convention sur le brevet européen (CBE). En conséquence, le brevetage des méthodes de sélection conventionnelle, ainsi que des plantes et les animaux qui en résultent, est interdit. La chambre de recours de l’OEB a estimé que cette nouvelle règle serait contraire au libellé de la CBE, car elle interdirait uniquement les brevets sur les méthodes, mais pas sur les plantes et animaux. Cette instance répond ainsi aux demandes de l‘industrie d’abroger cette nouvelle règle. D‘autres brevets sur des plantes et animaux issus de la sélection conventionnelle pourraient être accordés. (No Patents On Seeds !, 5.12.18)

GTN406.3 Tanzanie : propagande pro-OGM contraire à l’éthique pour le maïs GM

Des militants pro-OGM ont fait une utilisation abusive d’images d’agriculteurs africains en faveur d’une campagne de promotion du maïs génétiquement modifié en Tanzanie. Les images des personnes représentées ont été postées sur Internet sans leur autorisation. Les légendes sont trompeuses. Elles incitent le lecteur à croire que les variétés traditionnelles, localement adaptées, sont à l’origine de la faim et de la pauvreté et qu’il est donc urgent de trouver une solution. Laquelle serait fournie par les variétés GM, soi-disant tolérantes et résistantes à la sécheresse. C’est toutefois le contraire qui est vrai : les personnes représentées sur ces images sont des agriculteurs novateurs, qui utilisent des variétés sans OGM, pour gérer des exploitations rentables. Ironiquement, un autre article montre quasiment simultanément que la Tanzanie est actuellement confrontée à une production de maïs excédentaire. Un timing parfait pour révéler les mensonges et l’incohérence de la propagande pro-OGM. (GMWatch, 7.12.18/8.12.18

GTN406.4 États-Unis : organismes marins GM pour la guerre sous-marine

À l‘ère d’une nouvelle lutte de pouvoir, l’armée américaine investit sans cesse dans des projets de génie génétique, ceci afin d’améliorer sa stratégie en matière de conduite de la guerre. La modification génétique de poissons et autres animaux marins devrait permettre de détecter et de suivre des sous-marins ennemis. Lorsque les organismes marins génétiquement modifiés entrent en contact avec des substances telles que le métal ou le carburant, indiquant ainsi la présence de sous-marins, une certaine réaction chimique devrait se déclencher. Un signal électrique permettrait ensuite de suivre le sous-marin ennemi. Toutefois, ce projet reste encore vague. L’on ne sait pas encore comment les organismes marins devraient être sensibilisés aux substances non-naturelles. Néanmoins, selon certains experts, le projet pourrait être mis en œuvre dès l’an prochain. (GMWatch, 6.12.18)

GTN406.5 L’étiquetage « Sans génie génétique » est une réussite

En 2009, le label « Sans génie génétique / Sans OGM » été introduit par Ilse Aigner, qui était à cette époque Ministre de l’agriculture. Selon une étude réalisée par le Bundestag, en 2018, à peine 10 ans plus tard – l’industrie alimentaire table sur un chiffre d’affaires de 6,9 milliards d’euros grâce aux aliments « Sans OGM ». Plus de la moitié d’entre eux sont des produits laitiers, suivis par la volaille et les œufs. Les enquêtes montrent à quel point l‘étiquetage clair des aliments sans génie génétique est important pour les consommateurs. (VLOG, 11.12.18/Lebensmittelpraxis, 11.12.18)

http://gentechfrei.ch/index.php?option=com_acymailing&ctrl=archive&task=view&mailid=570&key=A4CkTomE&subid=4262-ccea3c9c07133ccc9f0d52f72518fbaa&tmpl=component&lang=fr&auid=5127