Des champs "couleur orangée Roundup" apparaissent de plus en plus en Puisaye.

Ce sont souvent des hectares de prairies comme à Tannerre et Mézilles qui sont entièrement traitées au roundup et qui vont être retournées pour semer du maïs, ou des repousses de culture qui sont détruites de cette façon.

Cette méthode de culture est un non-sens agronomique, car pourquoi se priver d’incorporer au sol cette masse végétale qui enrichit et augmente son taux d’humus ?

Au lieu de cela, on va cultiver un sol mort, car le Roundup et autres désherbants à base de glyphosate auraient une action néfaste sur les champignons du sol comme le montre la dernière étude de Christian Velot . Elle s’ajoute à de nombreuses études dont celle de l’OMS en 2015 qui classe le Roundup comme cancérogène probable, alors qu’on nous le présentait comme entièrement biodégradable, sa molécule de dégradation l’AMPA se retrouve fréquemment dans les nappes phréatiques.

Alors que l’interdiction du Roundup semble actée pour les jardiniers amateurs ainsi que dans nos villes et villages, il faut que les agriculteurs changent de pratiques, car si le désherbage de certaines cultures peut leur poser des problèmes techniques, l’enfouissement d’herbes ou repousses de cultures de façon mécanique (cover-croop) est facilement réalisable et cela augmente la fertilité du sol sur le long terme.

La commission européenne va proposer une ré-autorisation du Roundup pour 10 ans, les états doivent voter jeudi 19 mai ! espérons qu’ils feront le bon choix !

Pascal Ferté

Par Ferté Pascal

Le lundi 30 novembre 2020

Mis à jour le 2 novembre 2022