En 1972, le rapport du club de Rome établissait les limites de la croissance et les menaces que celle-ci faisait courir à l’avenir de la planète et de l’humanité. Depuis, la cause environnementale a alimenté un activisme politique dont les revendications se sont peu à peu étendues : du risque nucléaire à la destruction de la biodiversité, de la frénésie de consommation aux ravages du productivisme et de l’extractivisme, de l’urgence climatique au partage de l’eau, de la pollution atmosphérique à l’artificialisation des sols. Ou au refus de l’abattage d’arbres centenaires pour permettre la construction d’une autoroute.
C’est le combat que mène Thomas Brail, cet « écureuil » – du nom que se donnent ces défenseurs des arbres qui se nichent dans leurs branches pour empêcher leur destruction – qui s’est installé dans un hamac au sommet d’un platane en face du ministère de la Transition écologique en entamant une grève de la faim pour s’opposer à la reprise des travaux de l’A69 entre Tarbes et Toulouse. Au sixième jour de cette occupation, il a été délogé et conduit à l’hôpital avant que Clément Beaune, ministre des Transports n’annonce la suspension de quelques projets autoroutiers, sauf celui de l’A69, dont il a toutefois promis de « réduire l’impact environnemental ».
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