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A Fukushima, une transition énergétique pour exorciser la catastrophe nucléaire

29 juin 2018 Kolin Kobayashi : « Nucléaire : on vit vraiment dans la folie »

Le premier Forum mondial antinucléaire s’est tenu à Tokyo en 2016. Le journaliste japonais Kolin Kobayashi, basé à Paris et correspondant pour Days Japan, s’y est impliqué depuis la première heure. Nous le retrouvons dans un café du centre de la capitale, qui accueillit sa troisième édition en novembre 2017 et réunit des intervenants et des militants de Russie, d’Espagne, du Niger, des deux Amériques et bien sûr du Japon. Le Forum s’acheva alors à Bure, dans la Meuse. En plus d’alerter sur les dangers intrinsèques du nucléaire, Kobayashi aspire à mettre en lumière les travailleurs exposés dans un pays où d’importants séismes sont à prévoir, alors même que ce dernier continue de compter les victimes « collatérales » de l’accident nucléaire de Fukushima en 2011. « On n’en parle pas ; autrement, on serait paniqués. »

L’ancien Premier ministre japonais Naoto Kan a fait savoir qu’il s’était aperçu, au lendemain de l’explosion de la centrale, que le secrétaire général de l’agence de sûreté nucléaire n’était pas un « spécialiste de l’énergie nucléaire » mais un économiste ! Une métaphore à valeur globale ?

Oui. La situation était réellement chaotique car les autorités japonaises n’étaient pas du tout prêtes à affronter un accident nucléaire majeur. Le gouvernement ne pouvait pas imaginer un accident de l’ampleur de Tchernobyl. Ils n’ont pas su gérer la situation et je crois que rien n’a changé, jusqu’à aujourd’hui. La situation est la même ! C’est de toute façon ingérable, un accident de cet ordre. Mais le lobby nucléaire international essaie de montrer qu’il est capable de prendre en main un accident nucléaire et en parle comme s’il s’agissait d’un risque naturel à gérer, à l’instar d’un typhon ou d’un séisme. L’accident nucléaire majeur est compté parmi ces risques ; un parmi d’autres, en somme : ça, c’est le discours officiel. Mais c’est incomparable ! Deux ans après le 11 mars 2011, dans la ville de Sendai, un grand Symposium international a été mis en place avec les organisations onusiennes. Malgré le fait qu’il s’agisse d’un accident qui nous laisse encore aujourd’hui dans un état d’urgence, ils n’ont absolument pas parlé de Fukushima. C’est incroyable, n’est-ce pas ?
https://www.revue-ballast.fr/kolin-kobayashi-nucleaire-on-vit-vraiment-dans-la-folie/


10 mars 2018 Sept ans après Fukushima, l’opposition japonaise se mobilise pour la sortie du nucléaire

Défi au gouvernement. Volonté de relancer le débat sur l’usage de l’atome pour la production d’électricité. Véritable ambition politique. Il y a un peu de tout cela dans le projet de loi prévoyant la sortie du nucléaire déposé, vendredi 9 mars, par quatre partis de l’opposition japonaise, à commencer par le Parti démocrate constitutionnel (PDC), qui avait fait campagne sur ce point lors des législatives d’octobre 2017.
http://www.lemonde.fr/energies/article/2018/03/10/l-opposition-japonaise-se-mobilise-pour-la-sortie-du-nucleaire_5268778_1653054.html


17 août 2016 Après Fukushima lutte anti-nucléaire au Japon : Personne n’endosse la responsabilité de l’accident nucléaire

Texte de de HORI Yasuo du 21 juillet 2016 traduit de l’espéranto par Paul SIGNORET et Ginette MARTIN.
Personne n’endosse la responsabilité de l’accident nucléaire

Le journal Asahi du 20 février 2016 a publié une interview de Tarukawa Kazuya, un agriculteur de quarante-six ans, qui loge à Sukagawa, ville du département de Fukushima. Comme cette interview est très touchante, j’en donne ici la traduction. Cet homme est membre du groupe de plaignants, qui exigent du tribunal, que leur soient rendus leur emploi et la ville où ils habitaient. J’ai trouvé son témoignage également dans la brochure qu’a publiée le groupe de plaignants.

http://www.fukushima-blog.com/2016/08/personne-n-endosse-la-responsabilite-de-l-accident-nucleaire.html


14 mars 2016 Les Japonais sont devenus antinucléaires

Les conséquences de la catastrophe nucléaire vécue par le Japon sont désastreuses mais les pronucléaires tentent de relancer cette industrie. Pourtant, explique l’auteur de cette tribune, la population japonaise résiste et s’oppose dorénavant à l’énergie atomique.

http://www.reporterre.net/Les-Japonais-sont-devenus-antinucleaires


16 avril 2015 Au Japon, la justice freine les ambitions nucléaires du gouvernement

L’ambition du premier ministre japonais, Shinzo Abe, de relancer le nucléaire subit un nouveau revers. Outre l’opposition d’une majorité de la population et les difficultés rencontrées sur le site de la catastrophe de Fukushima, le tribunal de Fukui (centre du Japon) a interdit, mardi 14 avril, le redémarrage des réacteurs 3 et 4 de la centrale de Takahama.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/energies/article/2015/04/15/au-japon-la-justice-freine-les-ambitions-nucleaires-du-gouvernement_4616335_1653054.html


13 avril 2015 Action de protestation contre Tepco Mouvement du refus « provisoire » de paiement de facture d’électricité

Ayant fini une action protestataire contre Tepco à la succursale à Kawasaki, j’ai vu que l’aiguille de l’horloge de la gare marquait quatorze heures quarante-six. Ce n’était qu’une pure coïncidence, mais ce hasard m’était significatif car s’il n’y avait pas eu ce gigantesque séisme du 11 mars il y a quatre ans, je ne serais pas allée protester à Tepco avec Monsieur Ôtomi, jeune peintre et père de famille d’une trentaine d’année. Son fils a juste quatre ans. Le petit garçon avait quelques mois lors des évènements qui ont eu lieu du 11 au 15 mars 2011, avec l’explosion de trois réacteurs de la centrale de Fukushima Daïichi. Le jeune artiste s’inquiète beaucoup de la santé de son fils et aussi celle de la génération de son enfant. Ils habitent comme moi à Kawasaki, ville qui se trouve à 250 km de la centrale.

http://www.fukushima-blog.com/2015/04/action-de-protestation-contre-tepco.html


24 janvier 2015 Nucléaire au Japon (2) : Le gouvernement et l’opinion publique en opposition

Dans mon post précédent, j’ai décrit comment la question du nucléaire divise le monde politique et les principaux médias du pays. Je vais maintenant m’intéresser à l’opinion publique. La méfiance de la population japonaise envers le nucléaire est devenue de plus en plus visible à la suite de la catastrophe de Fukushima et, en juillet 2012, pas moins de 170’000 citoyens étaient descendus dans la rue pour demander une renonciation définitive à l’énergie atomique. Une manifestation de cette ampleur serait remarquable n’importe où ; au Japon, un pays sans tradition de mouvements de masse, elle est extraordinaire – un tel rassemblement n’avait pas eu lieu depuis des décennies.

http://www.hebdo.ch/les-blogs/roth-antoine-autour-du-japon/nucl%C3%A9aire-au-japon-2-le-gouvernement-et-l%E2%80%99opinion-publique-en


12 janvier 2015 Les autorités locales japonaises réticentes face à la relance du nucléaire

Le redémarrage des 48 réacteurs nippons arrêtés après la catastrophe de Fukushima de mars 2011, promu par le gouvernement du premier ministre Shinzo Abe principalement pour des raisons économiques, se heurte à des résistances au niveau local. Dernière en date : le 6 janvier, le gouverneur du département de Niigata (nord), Hirohiko Izumida, a réitéré son opposition à la relance de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/energies/article/2015/01/12/les-autorites-locales-japonaises-reticentes-face-a-la-relance-du-nucleaire_4554565_1653054.html


12 juillet 2014 Les études de santé publique font exploser le mythe de la “sécurité” des centrales nucléaires

À l’attention de Toshimitsu Motegi, ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie

Monsieur le Ministre,
La catastrophe persistante de Fukushima No. 1 n’a pas réussi à faire disparaître le dernier mythe concernant les centrales nucléaires au Japon, qui veut que même en l’absence d’un accident majeur, une centrale nucléaire en fonctionnement normal soit sûre.
Cependant la réalité, maintenant vérifiable, est que cette affirmation est fausse, au moins pour les gens qui vivent à proximité de la centrale.

http://www.vivre-apres-fukushima.fr/le-nucleaire-sur-nexiste-pas/


1er juillet 2014 Après Fukushima lutte anti-nucléaire au Japon : début mardi des économies estivales d’électricité, sans aucun réacteur nucléaire

Mardi s’ouvre au Japon pour trois mois la période officielle des économies d’électricité, le premier été sans un seul réacteur nucléaire en service depuis la catastrophe atomique de Fukushima en mars 2011.

Durant les mois de juillet à septembre inclus, période où les entreprises et particuliers ont habituellement tendance à faire tourner à plein régime leurs climatiseurs, le gouvernement souhaite une plus grande vigilance et une coopération de tous afin d’éviter une saturation des réseaux électriques et des coupures allant de pair.

http://www.romandie.com/news/Japon-debut-mardi-des-economies-estivales-delectricite-sans/492977.rom


30 juin 2014 Fukushima : colère de militants et actionnaires à l’AG de Tepco

Quelques dizaines de militants antinucléaires ont vivement protesté jeudi à Tokyo devant la salle ou la compagnie d’électricité Tepco, gérante de la centrale accidentée de Fukushima, réunissait ses actionnaires, eux aussi en partie remontés.

http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20140626.AFP0560/fukushima-colere-de-militants-et-actionnaires-a-l-ag-de-tepco.html


12 novembre 2013 L’ancien premier ministre japonais Junichiro Koizumi plaide pour la fin du nucléaire

L’ex-premier ministre japonais Junichiro Koizumi a imploré mardi son ex-poulain et actuel chef du gouvernement, Shinzo Abe, de décider l’abandon de l’énergie nucléaire. "Il n’y a pas environnement plus propice pour un premier ministre", selon M. Koizumi, premier ministre de 2001 à 2006, une durée exceptionnelle au Japon. Depuis, le chef du gouvernement a changé tous les ans. Junichiro Koizumi s’est lancé dans une ardente campagne antinucléaire, au grand dam de M. Abe, qui parcourt le monde pour vanter les technologies atomiques nippones.

http://www.lemonde.fr/japon/article/2013/11/12/japon-plaidoyer-pour-l-abandon-du-nucleaire_3512176_1492975.html


2 novembre 2013 Lettre à l’Empereur Akihito : “à une autre époque, il aurait été exécuté”

Vues certaines réactions, c’est un crime de lèse-majesté qu’aurait commis le député japonais Taro Yamamoto. Ce jeudi, il a remis en personne une lettre à l’Empereur Akihito pour l’alerter sur la situation autour de la centrale nucléaire de Fukushima.

http://fr.euronews.com/2013/11/01/lettre-a-l-empereur-akihito-a-une-autre-epoque-il-aurait-ete-execute


15 octobre 2013 Au Japon, la mobilisation contre le nucléaire reste vive

De nouvelles manifestations contre le nucléaire ont eu lieu ce week-end au Japon. Un campement permanent est installé devant le ministère de l’Economie. Et la situation à Fukushima même reste très inquiétante.

Je reviens d’un court séjour au Japon où la situation de Fukushima et du nucléaire continue d’être le sujet principal de discussion. La résistance de la société civile est persévérante et passive comme le montre le campement permanent face au ministère de l’Economie.

http://www.reporterre.net/spip.php?article4845


2 septembre 2013 Après Fukushima : des mères de famille à la pointe du combat contre le nucléaire

Alors que des tonnes d’eau radioactive continuent à s’écouler de la centrale de Fukushima, les mouvements antinucléaires japonais se battent pour que les 52 réacteurs actuellement à l’arrêt le restent. En pointe de ce mouvement : les femmes du collectif Mama Gen. Face à un gouvernement pro-nucléaire, à une population qui pense tourner la page en jouant l’autruche, et à des médias qui les ignorent, la tâche est ardue. Basta ! vous emmène à leur rencontre.

http://www.bastamag.net/article3224.html


7 avril 2013 "Fukushima, le monde de l’absurdité" : entretien avec Kenichi Watanabe

Kenichi Watanabe est documentariste. Il a relaté dans un film émouvant le désarroi des habitants de la région de Fukushima, chassés de chez eux par le poison nucléaire. Il témoigne du drame qui continue à peser sur le Japon.

Lundi 4 mars 2013, dans une péniche parisienne pleine comme un œuf, Le Monde d’après Fukushima est projeté en avant-première en présence de son réalisateur Kenichi Watanabe. Un documentaire poignant et beau, dans lequel il revient sur la catastrophe du 11 mars 2011 et sur la vie des habitants depuis lors. Les lumières se rallument. Stupeur et tremblements.

http://www.reporterre.net/spip.php?article4067


9 mars 2012 Comment vivre après Fukushima Brèves : "Après Fukushima" - recueil de haikus

Pour commémorer en poemes le premier anniversaire du désastre de Fukushima, ce recueil collectif de haikus vient de sortir, après une première publication à compte d’auteurs au Japon en septembre 2011. La préface en avait été publiée par BastaMag : http://www.bastamag.net/article1835.html.

Vous pouvez commander le recueil de Haikus coordonné par Seegan Mabesoone "Après Fukushima" chez votre libraire préféré ou directement chez Golias www.golias.fr.

Amicalement, Véronique


5 février 2012 HumanError, le cri de révolte du Japon contaminé humanerror

Le groupe japonais Frying Dutchman a été scandalisé par le comportement du gouvernement japonais face à la catastrophe nucléaire de Fukushima. Il estime que les autorités ont aggravé la contamination et qu’elles continuent de préserver davantage les puissances de l’argent et l’économie plutôt que la vie de son propre peuple et de ses enfants. Alors que la vidéo HumanError ‒ du nom de leur album et morceau éponyme sorti en août 2011 ‒ avait été visionnée plus de 30 000 fois dès le premier mois de mise en ligne, les membres du groupe ont décidé d’organiser une parade mondiale à l’occasion du premier anniversaire de la catastrophe, désirant accompagner et amplifier cette vague massive de résistance à l’énergie nucléaire et de soutien aux survivants.

http://fukushima.over-blog.fr/article-humanerror-le-cri-de-revolte-du-japon-contamine-98604933.html


21 octobre 2011 Raconter le monde après Fukushima

Par Rédaction (21 octobre 2011)

Comment parler de la vie et de l’avenir quand on a vécu une catastrophe nucléaire ? Au Japon, des auteurs ont publié en septembre un recueil collectif de haïkus, ces poèmes japonais extrêmement brefs, pour exprimer leur ressenti, leurs peurs, leurs espoirs. Voici la préface de ce recueil, intitulé « Après Fukushima ».

http://www.bastamag.net/article1835.html


7 mai 2011 Comment vivre après Fukushima Brèves : témoignage de deux paysans japonais sinistrés

"Le peuple jouit quotidiennement du confort offert par l’électricité. Qui pensait à son origine nucléaire et aux centrales construites à l’abri de nos regards ?"

Pekea - 7 mai 2011

L’accident de la centrale de Fukushima nous a dévoilé les risques encourus par une société moderne de consommation excessive. La quête incessante d’un plus grand bien être matériel ne pouvait qu’aboutir, tôt ou tard, à un tel accomplissement tragique. Le Japon poursuivait la croissance économique tout comme les Etats-Unis et la France, mais un pays qui a connu les conséquences de l’explosion des bombes atomiques à Hiroshima et à Nagasaki aurait dû percevoir suffisamment les dangers et ne pas s’adonner à cultiver l’énergie nucléaire pour nourrir sa productivité industrielle.

http://reporterre.net/spip.php?article1893


10 mars 2022

Par Rédaction Yonne Lautre

Le jeudi 10 mars 2022

Mis à jour le 10 mars 2022