– Être ou pas être ? 22.05.24
Être ou ne pas être mangeur de viande, manger moins de viande, telles sont les questions qui font l’actualité. Mais, au fait, pourquoi l’Homme mange t-il de la viande ?
Le singe qui est descendu de son arbre, avant d’évoluer vers l’Homme Moderne, était végétarien et ne mangeait pas de viande.
Des fouilles ont mis en évidence que cette ’’évolution’’ avait eu lieu chez l’Australopithèque, il y a de 4,2 à 2 millions d’années. Pour une raison, qui semble inconnue à ce jour, cet ancêtre homme-singe s’est mis à consommer de la viande et du poisson.
L’Australopithèque s’est alors scindé en 2 branches, l’une végétarienne, l’autre omnivore.
Seule la branche omnivore est restée, et a continué d’évoluer.
L’autre branche végétarienne a disparu. L’apport de protéines est sans doute à l’origine de sa survie. En effet, qui dit plus de protéines, dit plus d’énergie. Mais ceci, n’aurait sans doute pas pu être possible sans une caractéristique morphologique essentielle. A savoir la main telle qu’elle est. La morphologie de la main permet la préhension, c’est à dire la capacité de se saisir d’un objet. Cette main aurait donc permis à l’Australopithèque de se saisir d’un os, d’un morceau de bois, pour se défendre vis à vis des prédateurs, de chasser, de pêcher un poisson avec une lance.
De nos jours, tous les nutritionnistes le disent, la consommation de viande est trop élevée.
Il est inutile de manger de la viande à tous les repas. Déjà, ce n’est pas bon pour la santé.
Cela peut entraîner des risques cardiovasculaires, des cancers colorectaux et de l’intestin.
Moins manger de viande est bon aussi pour le porte-monnaie, bon pour l’environnement car la viande produite en agriculture intensive est source de gaz à effet de serre, de pesticides, de sur-utilisation d’antibiotiques.
L’OMS préconise une consommation de 300 à 500 grammes par semaine.
Comment réduire ?
Première chose, supprimer la viande au repas du soir. Deuxième chose, réduire les portions à chaque repas peut être une bonne alternative à la suppression complète.
La suppression complète peut se faire mais, ne s’improvise pas.
Remplacer des protéines animales par des protéines végétales est possible, mais cela demande un apprentissage.
On ne balaie pas d’un revers de main plus de 2 millions d’années d’évolution.
J’ai eu l’occasion d’échanger avec une personne sur ce sujet. La femme de cette personne est nutritionniste. Elle voit arriver régulièrement, dans son cabinet, des patients, quelque fois Vegan, dans un état de santé déplorable, en état de carence alimentaire.
Le manque d’énergie est souvent compensé par du sucre, ce qui est une fausse bonne solution.
Alors, vous voulez faire un effort pour la transition écologique, pour votre santé, votre porte-monnaie, votre conscience ? Très bien. Mais éduquez vous !
– La France va mieux. Vraiment ? 3.04.24
En janvier dernier, lors de sa conférence de presse, Mr Macron a dit clairement "la France va
mieux" ! La France va être plus forte ! Ah bon ? Pourtant on nous a annoncé, depuis, que le déficit
pour l’année 2023 était (beaucoup) plus important que prévu. C’est pour cette raison, que le budget,
adopté à force de 49.3, devait être revu pour trouver 12 milliards d’Euros d’économies. Et même
mieux, il faudra trouver 20 milliards d’euros, pour 2025 ! on parle là d’euros, heureusement ! Cela
fait moins peur qu’en Francs... Je croyais pourtant, peut-être bêtement, que Mr Macron s’était
engagé à rétablir les comptes de la France. Y a t-il encore des cours de mathématiques dans nos
écoles. Même chez EDF, on se plante ! 16 milliards de plus pour la construction de 6 futurs EPR.
Alors que celui de Flamenville n’est toujours pas en service, et accuse de nouveau un retard. Et on
apprend aussi, que le toit de ce réacteur devra être changé dès sa mise en service pour malfaçon !
Comme d’habitude, c’est sur le Français lambda que l’on va aller chercher ces sommes. Faire
travailler (de force) les chômeurs les plus âgés. Vous savez, ceux qui ne trouvent pas d’emploi, car
les entreprises n’en veulent pas. Mr Macron a aussi parlé de réarmement démographique, et de lutte
contre l’infertilité. Toutes les études montrent que c’est mal engagé. Plusieurs raisons à cela :
morosité due au contexte géopolitique, problèmes environnementaux divers (perturbateurs
endocriniens entre autre), salaires ne permettant pas toujours de vivre dignement et n’encourageant pas
forcément à procréer. Il a annoncé la fin des déserts médicaux. Comment ? En faisant venir des
médecins cubains, par exemple, comme cela semble se dessiner pour l’hôpital de Guingamp ?
Un médecin français ? Dans 10 à 12 ans peut-être, le temps qu’ils sortent de leur longue formation, pas
avant en tout cas... En attendant, les médecins étrangers tiendront, à bout de bras, notre système
médical. Prions pour qu’une nouvelle épidémie ne vienne pas de nouveau perturber l’équilibre précaire.
Et je ne parlerai pas, cette fois-ci, des manifestations agricoles où l’écologie est déjà la variable
d’ajustement. Mais en fait : quels sont donc les critères qui permettent de dire que la France va
mal ? J’ai mal pour ma FRANCE. Et vous ?
– L’Agriculture dans l’impasse ? 26.01.24
L’actualité actuelle est focalisée sur les manifestations agricoles. Si certaines revendications sont justifiées, certaines ne le sont pas. Je considère que certaines normes et certaines obligations sont excessives, voir contradictoires parfois. L’attitude de l’Europe est aussi contradictoire. En effet, elle permet avec les accords de libre-échanges passés, à des produits agricoles de rentrer en Europe alors que les normes de production sont inférieures aux produits européens. Autrement dit, les producteurs européens sont mis en concurrence déloyale.
Par contre les normes environnementales européennes sont crédibles, et c’est là que je ne rejoins pas le discours des agriculteurs. il ne faut pas moins d’Europe, mais une Europe qui prend des décisions cohérentes.
Il est vrai que cela fait des dizaines d’années que la profession agricole dénonce ces accords, en vain. De plus on demande un effort de production ’’propre’’ aux paysans, et dans le même temps on diminue les subventions accordées. On ne plafonne pas les subventions au delà d’une surface, ce qui défavorise les petites exploitations.
Le glyphosate a été ré-autorisé pour 10 ans supplémentaires, sur la base d’une étude sortie du chapeau au dernier moment. Je considère cette étude au même titre que les études ayant permis la prolongation de l’amiante dans les années 80. On voit ce que cela a donné par la suite (procès en cours). Monsanto qui a mis sur le marché le glyphosate (avant de se faire acheter par BAYER) savait depuis 1999 que le glyphosate était cancérogène. Ceci a été découvert par des perquisitions demandées par la justice américaine lors du procès du jardinier ( Dewayne Johnson) qui a fait condamné Monsanto. En ré-autorisant, on a cherché à ne pas mettre en difficulté le soldat BAYER, qui a provisionné des milliards d’Euros pour des procès aux USA.
Le discours pour justifier cette prolongation d’utilisation est que ’’l’alternative n’est pas trouvée’’. C’est absurde ! les paysans Bio n’utilisent pas glyphosate. La solution existe : c’est le travail du sol. mais c’est une solution qui dérange, car elle met en difficultés les grosses exploitation, pour qui c’est moins compliqué et plus rentable de traiter les champs au glyphosate.
Le dernier projet de PAC français a fait croire aux paysans que l’on pouvait produire comme avant, que les contraintes environnementales étaient exagérées, voir même que le Bio était sans avenir. C’est catastrophique pour les agriculteurs, et l’environnement ! Il est soupçonné que ce projet de PAC, proposé par le Ministre de l’agriculture de l’époque (Julien de Normandie) était sous influence de la FNSEA. D’ailleurs se projet a du être amandé, sous la pression de Bruxelles (200 points de blocage). Dernier point, les paysans se plaignent, de nouveau et avec juste raison, du manque de rénumération de leur travail. La plus value est essentiellement captée pas les industriels, malgré une loi EGALIM, qui était censée régler le problème. La diffusion de masse de denrées agricoles à bas coût pour nourrir la population est pourtant le cheval de bataille de la FNSEA. On en voit là les limites. Ne sommes nous pas en train de vivre la fin du libéralisme sauvage (et destructeur) ?