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Éditorial de la Lettre d’info de Yonne Lautre : Democratia Mon Amour... et Ma Peine

Chaque mercredi, la rédaction de Yonne Lautre envoie une lettre aux abonné.es de celle-ci.
Régulièrement, les membres de la rédaction de Yonnelautre se chargent, en alternance, de l’éditorial de cette lettre et ces éditoriaux sont publiés ci-dessous, au fil des semaines.
Ainsi des points de vue différents, pluriels, s’expriment au gré des engagements et des urgences de chacun.e. Ces éditos n’engagent que leur auteur.e.

 09.10.2024

Démocratia mon amour... et ma peine.

Le résultat des élections européennes s’est soldé par une percée sans précédent de l’extrême droite. Un signal fort à ceux et celles qui pensaient que l’Europe n’était pas si importante et qui n’ont pas jugé utile de déposer un bulletin de vote dans l’urne.

Le président prend acte et, sans réelle consultation, accepte le verdict des urnes et décide de dissoudre l’assemblée nationale.

Mais qu’avait-il derrière la tête ? Mystère et boule de gomme ! Pensait-il que le vote européen allait se confirmer lors de nouvelles élections et que l’extrême droite accéderait au pouvoir en prenant le contrôle ?... démontrant ainsi l’incapacité du RN à gouverner et à mettre en place son programme ? … ce qui serait un obstacle certain pour la présidentielle de 2027 ?

Si c’est le cas, Monsieur le Président a mal calculé. Il n’a pas pris en compte une possible union des forces de gauche qui allait tout gâcher. Le Nouveau Front Populaire n’a certes pas obtenu une majorité “absolue”, mais a néanmoins remporté une victoire qui lui permettait de prétendre gouverner.

Un gouvernement de “gauche” était légitime. Seul souci, un tel pouvoir allait remettre en cause voire revenir sur des années de travail d’un pouvoir qui s’était fixé pour priorité de réduire les acquis du passé : les retraites, le chômage, la sécurité sociale, les services publiques etc...

Bref, puisqu’il était hors de question d’envisager pareil chose, c’est en unissant les perdants des élections qu’une sorte de “semi-majorité” a vu le jour et qu’un nouveau gouvernement a été formé... “semi-majorité” qui ne pouvait être conçue sans la caution de l’Extrême-Orient.

Voilà. Les urnes ont parlé et n’ont abouti qu’à la victoire des perdants.

Tout cela nous amène à une nécessaire réflexion sur la notion même de la Démocratie.

Est-ce que la Démocratie se limite à des élections libres et indépendantes comme certains veulent nous le faire croire (ex : George Bush junior aurait établi/imposé la démocratie en Irak en 2003) ? Ou est-ce que la démocratie dépasse cette idée simpliste qui ne mène à rien voire au chaos (Regardez l’Irak à ce jour) ?

Non, la Démocratie ne se limite pas à des élections (certes essentielles) dès lors que celles-ci peuvent être victimes de manipulations, de slogans, de mots d’ordre et de “fake news” qui sont désormais omniprésents.

La Démocratie est un système, un système où les pouvoirs sont confrontés à des contre-pouvoirs. Où il y a une nécessaire séparation de ces pouvoirs... avec une justice indépendante, une liberté d’expression et, surtout, un système éducatif qui permet au citoyen d’être informé, de comprendre, de réfléchir, d’analyser et de faire des choix en connaissance de cause.

Informer est essentiel... Mais la presse est désormais devenue l’outil des puissants, les journaux sont les jouets des milliardaires et le citoyen se perd dans les labyrinthes de ceux et celles qui sèment la confusion, les craintes et les peurs... ou encore leurs offrent des divertissements, du pain et des jeux, pour les éloigner de ce qui importe réellement.

C’est cela que nous refusons en relayant chaque jour des faits et des opinions, non seulement qui relatent les dysfonctionnements d’une société qui nous importe, mais aussi des initiatives citoyennes de ceux et celles qui, eux aussi, refusent toujours d’accepter ce que l’ont veut nous faire croire comme des fatalités que nous ne pourrions qu’accepter et auxquelles nous devrions nous soumettre.

Et c’est là, ami(e)s, que nous avons encore un beau travail à accomplir.

Bonne lecture.

Tom Roberts

 02.10.2024

À l’eau ?

Depuis que je suis sur cette Terre, il y a un geste auquel je n’ai jamais eu trop besoin de penser. Il était naturel, évident, il.... - oserais-je ? - coulait de source !
Pour l’hygiène ou la cuisine, j’appuyais ou dévissait-vissait et de ce petit mouvement jaillissait une source transparente qui me garantissait bons petits plats, bonnes odeurs et une hydratation impeccable.
Pour les plantes et les animaux, il y avait la fontaine, le ruisseau qui coulait devant la porte de la ferme familiale... On pouvait tout autant s’y désaltérer quand cela était nécessaire, on jouait avec même ! Tout était au mieux dans le meilleur des mondes possibles.
Cette nonchalance m’a longtemps accompagnée. Puis on a commencé à me dire de faire attention, à me disputer quand avec les copains-copines on en faisait des batailles en cas de fortes chaleurs. On commençait à me dire d’être vigilante, de mieux choisir, de mieux réfléchir, d’observer, de préserver...
Beaucoup savait.
Petit à petit, j’ai pris conscience qu’effectivement, j’avais de la chance.
Cette simplicité n’était pas donnée à tout le monde et surtout elle avait plus de valeur que n’importe quel trésor de pirates ou ticket gagnant au Loto.
Vous l’aurez reconnue, aujourd’hui je vous parle de l’eau...
Ce liquide indispensable au vivant et pourtant parfois, par endroits, si méprisé...
- Je boirais bien quelque chose...
 Désolé, je n’ai QUE de l’eau.

Vous aussi, vous avez déjà été témoin de ce type d’échanges ?
Quand il y a quelques jours, un média local publiait un article sur la qualité de MON eau... j’ai commencé à la regarder de travers...
On me disait de ne plus lui faire confiance, qu’elle était dangereuse...
En d’autres places, quand tout n’est que sècheresse, certains désespèrent de la trouver, rêvent de la voir couler. Ailleurs encore, elle déborde, tue, détruit sans ne rien laisser derrière elle...
Aujourd’hui, quand je retourne dans le village de mon enfance, je n’ai plus le droit de boire à la source de la fontaine, "elle pourrait t’empoisonner ! "
Mais, est-ce vraiment-elle ?
Nous ne savons que trop bien qu’elle n’est pas responsable, nous ne savons que trop bien ce qu’il faudrait faire pour l’innocenter et lui permettre de retrouver sa qualité mais...
Combien de temps tiendrons-nous à faire l’autruche ?
"Cachez-moi ces polluants éternels que je ne saurais voir !"
Dans une société de surinformations, on ne peut plus dire que "l’on ne savait pas"... Cela risque de devenir bien ironique de se souhaiter "santé" en levant des verres...
Alors, combien de maladies, de guerres, de doses de désespoir faudra-t-il avant que l’on prenne enfin soin collectivement de notre grande maison ?
En attendant, une citation revient en mémoire avec la violence d’un boomerang...
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l’argent ne se mange pas."

Isabelle Perreau

 25.09.2024

Aimer à l’infini...
Connaissez-vous cette phrase d’Hubert-Félix Thiéfaine : « Le crapaud qui gueulait je t’aime a fini planté sur une croix » ? N’est-ce pas, en quelque sorte, l’histoire de Paul Watson en ces temps troublés ?

Le monde semble marcher à rebours. Tandis que les données mondiales révèlent une baisse de la production d’électricité nucléaire (https://yonnelautre.fr/spip.php?article3912), la France persiste à fonder l’essentiel de sa stratégie énergétique sur cette filière. La Gauche arrive en tête des élections, et pourtant, c’est un Premier ministre et un gouvernement on ne peut plus réactionnaire qui dirigent le pays (avec notamment à la tête du ministère de la transition écologique Mme Agnès Pannier Runacher engluée jusqu’au cou par ses conflits d’intérêt, Reporterre du 20/09). L’eau, notre bien commun le plus précieux et indispensable à la vie, fait tristement la une : polluée par des substances éternelles dans des villes comme Auxerre, Aubervilliers, Lille, ou encore saturée de nitrates dans certaines régions. Et pourtant, nous persistons à répandre engrais et pesticides, comme si de rien n’était.

L’ADEME nous met en garde : toutes les régions de France sont désormais affectées par le changement climatique (https://yonnelautre.fr/spip.php?article10146). Il suffit de prendre l’autoroute pour observer la marée de camions déferlant de toute l’Europe, ou de tenter de voyager en train pour constater que les billets sont souvent dix à vingt fois plus chers que pour le même trajet en avion.

Il y a quelque chose de profondément dysfonctionnel dans ce système. Des groupuscules tels que « Tirer à vue » voient le jour et appellent ouvertement à la violence contre les zadistes de l’autoroute A69 (https://yonnelautre.fr/spip.php?article3199). Parallèlement, un homme qui a consacré sa vie à protéger la nature, pour que nos enfants et petits-enfants aient encore la chance d’apercevoir des baleines dans leur environnement naturel, est jeté en prison.

Au Brésil, comme si les incendies de forêt ne suffisaient pas, on découvre désormais dans le Pantanal une déforestation chimique au moyen de l’agent orange, utilisé par les éleveurs de bovins pour défricher (https://yonnelautre.fr/spip.php?article16793).

Je vais m’arrêter ici, de crainte d’assombrir davantage les esprits, mais la liste des aberrations pourrait s’étendre encore longuement.

Restons donc unis, informons-nous, veillons, organisons-nous, et continuons à nous indigner. Mais surtout, n’oublions jamais d’aimer la vie, afin de ne pas laisser ceux qui la détruisent prendre le dessus.

Stéphane Lamure.

 18.09.2024

Jusqu’où irons-nous ?

Chaque jour on repousse un peu plus les limites.
Chaque année, le "jour du dépassement" arrive un peu plus tôt que l’année précédente...
Bien que ma conscience environnementale soit née il n’y a pas si longtemps finalement, que mon réveil ait pris du temps, aujourd’hui je m’informe à tout va.
Je lis, je m’offusque, j’essaie de ramasser des déchets quand j’en croise dans la rue, dans la nature, j’essaie d’adopter de meilleurs réflexes, de meilleurs comportements tout en ne me posant pas trop de questions sur mon accès à l’air que je respire, à l’eau que je bois ou à la nourriture que j’ingère. Mes besoins fondamentaux sont comblés. J’ai de la chance.
J’ai le temps de m’informer, de me former, de me faire un avis sur ce qui peut être "bien" ou "mal" en terme de respect de mon environnement proche et plus éloigné.
Je ne suis certes qu’une infime partie d’un tout qui me dépasse mais tout est connecté, relié.
Que je le veuille ou non, et quoique je fasse, je compte comme les quelques autres milliards de concitoyens avec qui je cohabite. Dans cette dette abyssale, j’ai ma part.
Récemment, en suivant les informations, j’étais scandalisée par le sort réservé aux animaux sauvages de Namibie.
Comment pouvait-on oser les traiter ainsi ? Les sacrifier ? Quelle honte !
Oui, mais...
Personne ne fait rien ?
Personne ne réagit ?
Personne ne passe à l’action ?
Moi la première... J’étais là, je n’étais pas à leur place, alors...
Quelle était MA solution miracle contre la sécheresse qui touchait un pays entier ?
Allais-je continuer à faire pipi sous une douche de 3 minutes maximum pour économiser une chasse d’eau ?
Il y a des jours où le militantisme devient une lutte plus difficile que celle du jour précédent, où l’impuissance vous heurte de plein fouet et où la seule question qui vous reste est celle de se dire "quelle sera la solution la moins pire pour maintenant ? Pour demain ? "
La confiance est un état d’esprit fragile, elle peut être balayée d’un simple flash info...
Et malgré toutes les rechutes, malgré l’ampleur du chantier qu’est celui d’essayer de préserver ce qui peut encore l’être, on a encore des choix qui s’offrent à nous, ils seront plus ou moins faciles, mais chacun aura sa valeur. Un battement d’ailes de papillon, un effet domino, une chaîne de solidarité... Tout a et aura un effet, qu’on le veuille ou non.
Continuons à lire, à réfléchir, osons agir, cultivons les ferveurs.

Isabelle Perreau

PS : Nous en sommes à 60 jours de détention pour le Capitaine Paul Watson.

 11.09.2024

Quelques singularités de notre media
Comme bien des personnes militantes associatives bénévoles, régulièrement, on se demande si c’est bien utile, si on doit continuer, si on répond à une attente, un besoin...
Alors on se demande si notre action a des singularités.
Ainsi on peut, dans notre cas, en toute humilité, en énoncer quelques unes :
1/ Un ancrage dans l’Yonne avec une partie des contenus diffusés et la lettre du samedi, avec près de mille abonné.e.s, la "Lettre Écologie Démocratie Justice sociale dans l’Yonne" qui rend compte de l’actualité de la vie associative militante, des rendez-vous (enfin ceux qui nous sont communiqués à temps).
2/ Nos 5 lettres thématiques, du lundi au vendredi : mettre en avant les dossiers les plus importants pour nous, qui listent toutes les actualités, les RDV pour agir, qui les archivent. Ces lettres sont envoyées à leurs abonné.e.s et publiées en ligne, elles circulent, sont reprises par d’autres associations.
3/ Nos annuaires qui demandent un suivi quotidien et sont un moyen différent pour retrouver ou découvrir l’information souhaitée. Notre "Annuaire associatif engagé pour le Climat, la Démocratie, les Droits et la Justice sociale" est particulièrement populaire et réclame notre plus grande attention.
4/ Le Koïnos, qui orchestre les contenus publiés, et qui est un outil mutualisé avec beaucoup de sites locaux : https://www.valleeducousin.fr/
https://www.lacagnole.fr/
https://solicagnole.fr/
https://asef-fleury-la-vallee-89.fr/
etc
5/ Un budget de 150€ par an donc pas de besoin en argent, une autonomie complète, une liberté sans contrainte. L’indépendance et la résilience sont nos valeurs les plus chères.
6/ Une association dont l’assemblée générale permanente est aux commandes du site, de sa ligne éditoriale, de sa modération...
7/ Une volonté non pas de convaincre mais de donner à voir, à réfléchir, afin que nos lectrices et lecteurs puissent mieux s’auto-déterminer....
Humblement, 365 jours sur 365.
Bonnes lectures et belles ferveurs.
Pascal Paquin

 04.09.2024

Refusons le coup de force d’Emmanuel Macron
Chaque jour, l’évidence semble plus claire : le Président de la République utilise la Constitution à sa guise. Il utilise et abuse des pouvoirs qui lui sont confiés. Il ne cherche pas l’apaisement, il ne cherche pas la juste mesure, mais il confisque le pouvoir. Il cherche à poursuivre à tout prix sa politique dure avec le peuple et douce avec les puissants, au mépris du message envoyé par le peuple souverain.
Non à ce passage en force du Président de la République !
Oui à la démocratie, oui à un gouvernement du Nouveau Front Populaire, force qui est arrivée en tête des dernières élections législatives.
Défilons nombreuses et nombreux ce samedi 7 septembre. Un rassemblement est organisé à Auxerre à 11 h, place Charles Surugue.
Yonne Lautre continue de nous informer fidèlement. Yonne Lautre continue son combat vers plus de démocratie, de justice sociale et environnementale.
Vincent

 28.08.2024

Fin de la trêve estivale ?

A-t-elle seulement existé ?
Alors que l’Europe arrêtait une consultation citoyenne discrète sur la réintroduction de produits issus de la chasse aux phoques, que nos hôpitaux étaient à bout de souffle pour gérer les urgences et la santé de nos concitoyennes et concitoyens, que Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, est à ce jour, et ce depuis le 21 juillet, toujours derrière les barreaux de la prison de Nuuk pour avoir dénoncé les chasses illégales de baleines par le Japon, alors que politiquement la France est.... Non, pas la peine d’en parler, ça aussi vous le savez...

On ne peut pas dire que cet été fut de tout repos.
On ne peut pas dire que l’on avait le droit de relâcher la tension, l’attention, la pression...
Beaucoup sont restés sur le front pour garder les esprits en alerte, interdit de s’endormir !

L’été est chaud ! Au sens propre comme au figuré, chaque mois, un nouveau record, le mois le plus "frais" du reste de ta vie, canicules, incendies, inondations mais aussi marée noire au Venezuela, sur-tourisme irresponsable et tant d’autres évènements passés sous silence...
La liste est non-exhaustive.
Chacun.e, sans doute, a de quoi la compléter.

Tiens, on en oublierait presque le vernis de la ferveur des JO et la cérémonie d’ouverture des paralympiques dans quelques heures... Cet état de confusion est douloureux.

Alors, quand sonne l’heure de la rentrée, soyons prêt.es à relever nos manches pour affronter ces nouveaux défis auxquels on ne pourra pas échapper, soyons prêt.es à nous engager dans ce qui nous semble juste, soyons prêt.es à soutenir celles et ceux qui le font déjà.

N’oublions pas non plus que la rentrée signifie la réouverture des salles de spectacles, de concerts, d’expositions, de nouveaux ouvrages littéraires, de films, de beauté sous toutes ses formes.
Alors, nourrissons-nous, cultivons et cultivons-nous !
Prenons des forces, de la joie, de l’amour, de l’empathie, partout où ces mots se cachent et se montrent...
Prenons soin de ce qui nous est cher.

Isabelle Perreau

 10.07.2024

C’est déjà le jour ?

Cette phrase, c’est celle d’un de mes petits élèves, réveillé bien trop tôt, un peu déboussolé et qui ne sait plus trop s’il a raison d’être debout ou s’il ferait mieux de rester encore un peu au lit..
A l’annonce des résultats du second tour des élections législatives, c’est un peu l’effet que ça m’a fait. Comme beaucoup, le dimanche 7 juillet, j’avais le droit de faire mon devoir et j’y suis allée... Le ventre un peu noué jusqu’à ce que résonne ce " a voté". Ensuite, je l’avoue, j’ai fait l’autruche... Il y avait bien cette pendule qui me narguait, mais non, je ne voulais pas savoir, pas tout de suite, on ne sait jamais si...
Finalement, des messages d’ami.es sont arrivés, des mots de soulagement, pas tout à fait de gaieté, non, mais on pouvait au moins reprendre une respiration... Arrêter quelques secondes d’être en apnée. Bien sûr, rien n’est terminé, rien n’est tout à fait sauvé, rien n’est garanti et des luttes, des mobilisations, il en pleuvra encore et encore pour un monde plus juste, plus vert, plus paisible...
Tant que chacun, chacune, d’entre nous cultivera cette flamme d’espoir ou tentera, dans les heures les plus sombres, de souffler sur ses braises , alors, on gardera le droit de croire qu’un autre monde est possible.
On sait bien que les semaines à venir continueront à nous chambouler, à nous garder en alerte, pour autant Yonne Lautre prend quelques semaines de pause au moins pour ses éditos.
On se retrouvera la semaine du 26 août.
En attendant, l’équipe toute entière vous souhaite de passer un été aussi serein que possible.
Et comme dirait l’autre... " On ne lâche rien !"

Isabelle Perreau

 03.07.2024

CONFUSION et UTOPIE...

Les Temps... “Ces temps-ci”, sont confus voire carrément sombres. A l’heure actuelle, nous sommes entre deux tours et, il faut bien l’avouer, l’avenir reste “confus”... incertain... Avouons-le, ça fout la trouille...

Depuis que nous avons créé ce site, Yonne Lautre se fait l’écho des constats d’un monde qui reste problématique (le côté plutôt pessimiste de la chose) mais aussi des initiatives populaires, des aventures collectives et souvent locales (le côté optimiste) portées par des citoyen(ne)s qui ne cherchent pas forcément à sauver le monde mais qui ont décidé, coûte que coûte, de refuser le fatalisme et de choisir leur camp en agissant localement.

Vrai que cela ne changera sans doute pas le cours de l’Histoire et la donne “globale”... après tout, le Colibri a effectivement “fait sa part” mais n’a pas éteint l’incendie. Par contre, il a fait son choix et c’est, tous comptes faits, l’important qui compte, l’essentiel qui s’impose.

Choisir son camp reste ce qui fait de nous des acteurs d’un brin d’Espoir... alors, quoi qu’il arrive, ne baissons jamais les bras et choisissons notre camp !

J’avais un maître à penser, un ami qui a compté beaucoup pour moi, un certain Étienne Reclus (arrière petit fils d’Élysée Reclus, anarchiste de renom lors de la Commune de Paris), qui m’a dit un jour un truc qui reste ancré en moi :

“C’est peut-être de l’Utopie, mais c’est cela qui nous fait avancer... non ?”.

Croyons dans l’Utopie. Osons....

Tom

PS. Il faut voir ou revoir ce film « Cabaret » avec Liza Minelli. Outre que c’est un bon film musical (du moins, à mon goût), c’est aussi l’histoire de la montée progressive du fascisme dans l’Allemagne des années trente et comment ce qui paraissait inoffensif au départ est devenu ce que l’on sait. A défaut de voir ou de revoir ce film, jetez un coup d’œil sur l’extrait d’une fête populaire qui est incroyablement symbolique d’un peuple qui peu à peu, s’est laissé séduire par la pensée Nazi : https://www.dailymotion.com/video/x59lab9.

PPS : votez !

 26.06.2024

Sans voix ?

Je ne sais pas comment commencer,
J’aimerais trouver les mots pour inciter...
Faire réfléchir, provoquer une réaction
Sur ce chemin des élections

Il parait que je suis pédagogue
Non-associée aux démagogues
Mais peut-on vraiment rester neutre ?
...Je ne veux pas devenir pleutre

Alors je dirais que chaque voix compte
Il est toujours temps d’éviter la honte
On a le pouvoir de s’exprimer
Saisissons, préservons cette opportunité

C’est une lutte sans repos
J’comprends ceux qui en ont plein le dos
ça ressemble à l’éternel recommencement
Mais interdit de renoncer maintenant

L’histoire regorge de témoignages
Les œillères, c’est pour le recyclage
Ouvrez les yeux sur le passé, le présent
Pour inspirer un changement...

Bon vote...

PS : Et si besoin... BON POTE a fait un travail incroyable pour donner des clés de lecture et de compréhension sur notre actualité.

Isabelle Perreau

 19.06.2024

Ami.e, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?

Alors il aura fallu quand même un sacré boulot de la part des politiques pour en arriver là. Les sans dents l’ont encore en travers de la gorge. Et puis comme cette humiliation n’était pas suffisante, alors on se met à emmerder les non-vaccinés, on invite les fainéants à traverser la rue pour trouver un travail, on désigne, on montre du doigt, on incrimine, on juge, on monte les uns contre les autres, on n’écoute pas surtout. Les gilets jaunes hurlaient leur désespoir de ne plus pouvoir s’en sortir, on sort les chars d’assaut et les lacrymos et on leur fait fermer leurs gueules, on éteint par tous les moyens ceux qui ne représentent rien et on se pavane de soirée en soirée à décorer les uns de la légion d’honneur pour tout le pétrole qu’ils ont réussi à extraire, à rabâcher aux autres la leçon du déficit budgétaire pendant que ceux qui doivent traverser la rue se prennent des coups de crosse pour qu’ils rentrent à nouveau dans le moule, le moule de la servitude.
En même temps, les hôpitaux se paupérisent, les liaisons ferroviaires disparaissent et quand elles existent elles sont au mieux insuffisantes, au pire inabordables, alors les pas grand-chose ressortent leur vieux diesel, mais ils ne peuvent pas, ils n’ont plus le droit, c’est critère trois. Alors on vente la voiture électrique ! Mais machin il ne peut pas, il bosse pourtant, dur même, il bosse pour une grosse boite cotée au cac 40, mais il gagne le smic car des hommes importants ont décidé que les bénéfices leur revenaient car c’est eux qui ont financé la boite dans laquelle machin travaille, c’est grâce à eux que machin a du travail.
Et personne ne peut les en empêcher. Et non seulement personne ne le peut, mais personne ne le veut, ça arrange tout le monde, tout le système est bâti sur cette idée. Et machin il l’a très bien compris depuis le temps que ça dure, d’autant qu’il a vu les campagnes mourir d’un état providence absent, les villes étouffer écrasées par le poids du climat et de la pauvreté dans les quartiers dits défavorisés et il se sent impuissant, incompris, abandonné, seul.
Et là, tout doucement les corbeaux arrivent, ils font des nids, nourris de la haine de l’autre, les charognards, et il finissent par entrer dans les sphères du pouvoir déguisés en condor pour pouvoir mieux séduire, sans avoir à faire aucun effort. Même la petite bourgeoisie se laisse tenter par le chant des sirènes, même les plus jeunes d’entre nous, c’est dire comme notre monde les fait rêver. Oh les corbeaux n’ont pas eu à faire grand-chose, d’autres ont travaillé pour eux, les autres politiques par leur incapacité à lire le monde tel qu’il est vraiment, et ces médias suppo de nos biens pensants par le travail de sape quotidien dont certains, beaucoup, font preuve depuis des années déjà.
Drôle d’histoire.

Stéphane Lamure

 12.06.2024

À qui le tour ?

Dimanche dernier, en regardant le calendrier des éditos, je ne faisais pas la maline. C’était à moi que revenait la mission de rédiger quelques lignes d’illustration pour cette nouvelle lettre... Je me suis dit que j’allais attendre 20 heures et, qu’avec un peu de chance, j’aurais un souffle de joie et d’espoir à diffuser à travers mes mots.
Quand l’heure a sonné, j’ai plutôt ressenti un vent glacial, une tristesse, une sensation de dépit...
Tandis que d’un côté l’on commémore la mémoire de milliers de personnes mortes pour nous permettre de retrouver une liberté, une humanité, de l’autre on se rit du vivant... On le condamne un peu plus rapidement... On ajuste des œillères sur des petits intérêts, des profits à courts termes.
Dans le style... "Après moi le déluge" ?
Que deviendra demain ? Je ne sais pas. Et même si, dimanche 9 juin, juste après 20h, je rêvais de pouvoir me réfugier loin de toute cette folie ambiante...Croyez-le ou non, mais, au même moment ma "playlist" musicale s’est mise à jouer "Wind of Change" du groupe Allemand Scorpions, alors j’ai souri et, je me suis rappelée cette phrase que mon ancienne instit’ peut encore me répéter quand le cœur en a besoin :
"Rappelle-toi que rien n’est jamais certain, pas même le pire..."
Alors, peut-être qu’il est toujours temps, qu’il est encore temps de garder le sourire, pour continuer à lutter et laisser en chaque instant entendre nos voix.
Aujourd’hui et encore plus demain, ne lâchons-rien...

Isabelle Perreau

 5.06.2024

Voterez-vous le 9 juin ?
Une Europe trop lointaine, des politiques européennes déconnectées des besoins des populations ? Un parlement européen avec trop peu de pouvoir face à la Commission et au Conseil ? Une opacité dans les négociations entre les institutions européennes ? Un émiettement considérable avec 38 listes en compétition ?
La liste des raisons de ne pas aller voter ce dimanche 9 juin pourrait être bien plus longue.
Mais, face à cela, d’autres réalités : de plus en plus de lois sont décidées à l’échelon européen, le mode de scrutin (proportionnelle à un tour) est garant d’une représentativité des populations meilleure que bien d’autres scrutins, les enjeux comme ceux de la biodiversité ou du climat, des inégalités sociales ou des souverainetés alimentaires et économiques, ne peuvent pas attendre…
On me dit qu’il est inutile d’aller voter, que les jeux sont faits, que le Rassemblement National sera le grand vainqueur…
Personnellement j’en reste au droit que nous avons encore d’aller voter, chèrement acquis pour toutes et tous, pas si ancien que cela, et qui pourrait être remis en cause tant tous les droits sociaux et démocratiques sont attaqués.
Le 9 juin, j’irai voter comme chaque jour je milite à faire avancer concrètement les choses. Oui voter n’est pas une fin en soi, ce n’est qu’un acte parmi tous nos actes pour plus de justice, plus de respect du vivant, plus de droits pour toutes et tous, plus de solidarité.
Yonne Lautre, en 21 ans d’existence, n’a jamais donné de consigne de vote et ne va pas commencer.
Mais appeler à aller voter, oui je le fais.
Pascal Paquin

 29.05.2024

Agenda
Yonne l’autre est un précieux site d’informations militantes et locales.
C’est également un agenda militant tenu à jour qui vous informe sur les prochaines dates importantes, locales, ou plus lointaines.

Parmi le foisonnement d’initiatives militantes relayées, on peut citer :
 le Festival in-terre-agir à Joigny le 1 juin, à moins que vous ne préfériez vous inscrire ce même jour dans la journée contre les publicités lumineuses
 leJour de la terre à Auxerre le 2 juin, pour aller à la rencontre des associations militantes
 le Festival joie nid dans le square, à Joigny du 7 au 9 juin
 le prochain rdv de l’Université pour tous de Puisaye Forterre le 8 juin
 la Fête de la confédération paysanne à Dollot (senonais) le 15 juin
 ou, plus loin, le rassemblement stop méga bassines, les 20-21 juillet.
Si vous souhaitez que votre initiative militante soit publiée à l’agenda, merci d’envoyer un message à redaction yonnelautre.fr.
Vincent P

 22.05.2024

Être ou pas être ?
Être ou ne pas être mangeur de viande, manger moins de viande, telles sont les questions qui font l’actualité. Mais, au fait, pourquoi l’Homme mange t-il de la viande ?
Le singe qui est descendu de son arbre, avant d’évoluer vers l’Homme Moderne, était végétarien et ne mangeait pas de viande.
Des fouilles ont mis en évidence que cette ’’évolution’’ avait eu lieu chez l’Australopithèque, il y a de 4,2 à 2 millions d’années. Pour une raison, qui semble inconnue à ce jour, cet ancêtre homme-singe s’est mis à consommer de la viande et du poisson.
L’Australopithèque s’est alors scindé en 2 branches, l’une végétarienne, l’autre omnivore.
Seule la branche omnivore est restée, et a continué d’évoluer.
L’autre branche végétarienne a disparu. L’apport de protéines est sans doute à l’origine de sa survie. En effet, qui dit plus de protéines, dit plus d’énergie. Mais ceci, n’aurait sans doute pas pu être possible sans une caractéristique morphologique essentielle. A savoir la main telle qu’elle est. La morphologie de la main permet la préhension, c’est à dire la capacité de se saisir d’un objet. Cette main aurait donc permis à l’Australopithèque de se saisir d’un os, d’un morceau de bois, pour se défendre vis à vis des prédateurs, de chasser, de pêcher un poisson avec une lance.
De nos jours, tous les nutritionnistes le disent, la consommation de viande est trop élevée.
Il est inutile de manger de la viande à tous les repas. Déjà, ce n’est pas bon pour la santé.
Cela peut entraîner des risques cardiovasculaires, des cancers colorectaux et de l’intestin.
Moins manger de viande est bon aussi pour le porte-monnaie, bon pour l’environnement car la viande produite en agriculture intensive est source de gaz à effet de serre, de pesticides, de sur-utilisation d’antibiotiques.
L’OMS préconise une consommation de 300 à 500 grammes par semaine.
Comment réduire ?
Première chose, supprimer la viande au repas du soir. Deuxième chose, réduire les portions à chaque repas peut être une bonne alternative à la suppression complète.
La suppression complète peut se faire mais, ne s’improvise pas.
Remplacer des protéines animales par des protéines végétales est possible, mais cela demande un apprentissage.
On ne balaie pas d’un revers de main plus de 2 millions d’années d’évolution.
J’ai eu l’occasion d’échanger avec une personne sur ce sujet. La femme de cette personne est nutritionniste. Elle voit arriver régulièrement, dans son cabinet, des patients, quelque fois Vegan, dans un état de santé déplorable, en état de carence alimentaire.
Le manque d’énergie est souvent compensé par du sucre, ce qui est une fausse bonne solution.
Alors, vous voulez faire un effort pour la transition écologique, pour votre santé, votre porte-monnaie, votre conscience ? Très bien. Mais éduquez vous !
Francis Houchot

 15.05.2024

KESSKI S’PASSE ?
(Where have all these ol’ friends gone ?)

J’ai un chien. Il porte le nom d’Indy. Comme tous les chiens, c’est le meilleur des compagnons.

Il est vrai que je n’ai pas attendu Indy pour découvrir ma campagne, mais depuis son arrivée, c’est entre une heure et deux heures par jour que nous arpentons les collines, que nous traversons les champs, que l’on s’enfonce dans les bouts de forêts et, depuis onze ans, chaque instant est une nouvelle découverte, une nouvelle aventure. Un jour ne ressemble jamais à celui d’avant et je sais que demain, ce sera encore différent.

Parfois je croise des joggers. Respect... je n’ai jamais su courir. L’asthme sans doute. Mais je trouve curieux lorsqu’ils ou elles portent des casques et écoutent de la musique en courant. Je ne sais pas quelle musique cela peut être. C’est peut être sympa, mais c’est quelque chose que je n’arrive pas à faire... car j’ai le privilège, certainement un truc rare de nos jours, de pouvoir écouter les oiseaux, d’entendre le vent et de savourer le silence.

Néanmoins, il y a quelque chose qui a changé depuis onze ans... Comment dire...

Il fut un temps où il ne se passait pas un jour (approximativement) sans que l’on aperçoive un chevreuil ou que l’on croise le chemin d’un sanglier. Certes, il fallait prendre ses précautions et j’avais toujours peur qu’Indy ait envie de jouer avec des marcassins et que la mère se fâche. Dieu merci, ce n’est jamais arrivé. Mais à chaque rencontre, je me régalais...

Puis au fur et à mesure des années, les chevreuils se sont faits de plus en plus rares. Les sangliers ont disparu. Les jumelles qu’on m’a offert restent au placard car elles ne servent plus à grand chose.

Pendant quelques temps, j’ai gardé espoir car il y avait encore les traces. Ces traces que j’ai appris avec le temps à reconnaître. Ces traces qui me rassuraient : “Ils sont encore là... Quelque part... je ne sais où... mais ils sont encore LA.”

Mais aujourd’hui... Il n’y a plus de traces... (Enfin, parfois, mais rarement).

Où sont-ils partis ?... Je n’en sais rien... Le dernier chasseur a-t-il exterminé le dernier sanglier, le dernier chevreuil ? La nature a-t-elle été bouleversée d’une façon ou d’une autre ? Sont-ils partis ailleurs ? Je n’en sais rien...

Mais je garde espoir... Le printemps est là... On entend le bourdonnement des abeilles qui se réveillent... les oiseaux qui piaillent et ce vent qui souffle en caressant les branches des arbres qui bourgeonnent en annonçant des jours meilleurs.

Allez Indy, le temps de sécher nos larmes et c’est reparti pour une superbe balade à travers les champs et les forêts. Un jour, la nature reprendra ses droits... c’est sûr... Espoir.

Tom.

 08.05.2024

De la dématérialisation à l’exclusion des Droits, et de l’humain.

Aujourd’hui force est de constater que les services administratifs publics dématérialisent leurs compétences. Mais à l’heure où de nombreuses zones sont sans couverture internet, se créent de surcroit, des obstacles d’accès aux droits.
La difficulté à lire le Français ou à maîtriser le langage informatique et administratif a un impact à l’accès aux droits.
La démarche en ligne, la numérisation des procédures administratives mettent davantage en difficulté les usagers, par exemple : le public précaire, à la rue, ou distancié de la culture numérique.
Le bilan de la dématérialisation en place qui va crescendo, rend l’accès aux services publics de plus en plus astreignant. Le chemin à parcourir pour faire valoir ses droits est fait de telle sorte que les démarches administratives connectées sont un facteur favorisant la rupture des droits.
Depuis plusieurs années, les rapports du défenseur des Droits mettent la dématérialisation comme facteur aggravant les difficultés spécifiques rencontrées par certains publics, (publics précaires, étudiants, ressortissants étrangers...).
L’impossibilité pour un ressortissant étranger de déposer une demande de titre de séjour, entre autres, heurte les principes fondamentaux du service public et entraîne des répercussions considérables sur son droit au respect de la vie privée et familiale qui est, normalement, garanti par l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Pour les prises de rendez-vous en préfecture par exemple, la dématérialisation créée des différences de traitement entre les usagers (équipement informatique, type d’accès à internet).
Une alternative à la procédure dématérialisée doit être prévue en direction des usagers. Mais, le Ministère de l’Intérieur entend seulement approfondir la dématérialisation des dossiers des demandeurs d’asile. Pour cela a été créé un portail intitulé "Administration des Etrangers en France"(ANEF) qui a vocation à devenir le seul "interlocuteur ".
Autre constat, la mise en place par le réseau des CAF d’un algorithme de ciblage et de profilage d’allocataires susceptibles d’être davantage contrôlés. Il s’agit des allocataires de l’AAH, les bénéficiaires du RSA, les personnes disposant de revenus irréguliers etc. ...C’est-à-dire, en somme, les allocataires les plus vulnérables et les plus en difficulté !
Les personnes étrangères sont encore plus empêchées de faire les démarches administratives nécessaires à leur vie quotidienne.
Donc, les Droits fondamentaux ne sont pas respectés !
La dématérialisation permet aussi pour les administrations de pratiquer le datamining, la récolte des données et le croisement des fichiers. Cette maltraitance institutionnelle engendre et renforce les inégalités.
Des associations actrices de la solidarité et du travail social, de défenses des Droits sociaux, de promotion de libertés fondamentales et des Droits Humains (Alerte, Gisti, ATD quart monde, CGT, Utopia, APF, la CIMADE, l’AFL, la LDH, Utopia, collect Rom Europe, le mouton numérique entre autres parmi les 26 associations) ont interpelé le gouvernement en Février 2024 et revendiquent de remettre de l’Humain et la possibilité d’accueil physique entre les usagers et les services publics
Donc, la solidarité, mise à mal, doit continuer de se développer afin que cette dématérialisation imposée n’aboutisse pas, comme c’est le cas, à la déshumanisation de la société !
Brigitte Suzeau

 01.05.2024

Quand on n’arrive pas à écrire son édito
Le syndrome de la page blanche ? Le trop de tout qui finit par émotionnellement nous submerger ? Je n’arrive pas à écrire mon édito, la pression monte, et pourtant il y a tellement à dire. Sécheresse monstre dans les Pyrénées orientales, incendie ici, inondation là-bas, conflits géopolitiques en croissance constante, des guerres qui n’en finissent pas, des politiques qui regardent hagards les extrêmes droites se mettre en place sans trouver la parade pour pouvoir les contrer, et le veulent-ils vraiment ?
Par quoi commencer ? Où se diriger ? Que faire ? Et si on commençait par lire quelques articles diffuser dans l’Yonne ?
Asperger la banquise d’eau pour la sauver… Quelle drôle d’idée !
https://yonnelautre.fr/spip.php?article4899
En voilà encore une idée ! Toujours l’IA et les nouvelles technologies. Drôle de façon de penser que de miser tous nos espoirs sur notre bourreau. Et si on s’asseyait sur une bombe pour se réchauffer ? https://yonnelautre.fr/spip.php?article4899
De l’eau contaminée chez Nestlé ? Mais non ! C’est impossible !
https://yonnelautre.fr/spip.php?article7112
Le retour d’un insecticide tueur d’abeilles : allez, encore quelques années, histoire de… En même temps ce ne sont que des abeilles, faut quand même pas exagérer ! https://yonnelautre.fr/spip.php?article3839
Celles là et ceux là n’ont pas baisser les bras, et nous sommes des dizaines, des centaines de milliers à penser que cela ne tourne pas rond. ?
Ne lâchons rien. https://yonnelautre.fr/spip.php?article18538
https://yonnelautre.fr/spip.php?article18535

Bonne lecture.
Stéphane Lamure

 24.04.2024

Edito poétique...

La valeur du mérite

Qu’est ce qui compte à vos yeux ?
Qu’est ce qui fait sens, vous rend heureux ?
Répondre à des besoins primaires ?
Se prélasser en bord de mer ?

Comment gagnez vous votre vie ?
Sueur du front ou sans souci ?
Comment justifier un salaire ?
Qui donne richesse ou misère ?

Comment décide t-on de l’utile
Du nécessaire, du vital, du futile ?
Qui a le droit à la valeur ?
À une reconnaissance en toute heure ?

Ceux qui créent de nouveaux profits ?
Ou bien ceux qui sauvent des vies ?
Ceux qui puisent toutes les ressources
Et qui jouent l’humanité en bourse ?

Que dire de tous les combattants
Qui militent pour des droits sans faire semblant ?
Que dire de ceux qui garantissent
Un environnement respirable ou de justice ?

Dans ce monde déséquilibré
On ne sait plus sur quel pied valser
Face à toutes les incohérences
Continuons à créer une autre danse...

Isabelle Perreau

 17.04.2024

À contre courant de bien des actualités, la question du « mieux manger », du droit pour pour toutes et tous à une alimentation saine et soutenable, ne cesse de s’étendre dans bientôt tous les territoires, avec beaucoup de variantes, d’inventivité.
Et Yonnelautre participe à en rendre compte et les mettre en valeur :
Bouches-du-Rhône : Contre la précarité alimentaire, la Sécurité sociale de l’alimentation ?
Paris : Projection-débat : ’Territoires à VivreS, le film’ mardi 23 avril, à 18h30
Essonne : Soirée-débat : Comment garantir un droit à une alimentation de qualité pour tous·tes ? 24 avril 2024 - 20:00
Maine-et-Loire : L’Université d’Angers va proposer des paniers de légumes bio à trois euros pour les étudiants
Vaucluse : A Cadenet, une association expérimente une sécurité sociale de l’alimentation
Hérault : « Permettre l’accès à une alimentation de qualité pour tous est une mission de service public »
Loire : Caisse sociale de l’alimentation : « On ne pourra changer l’agriculture que collectivement »
Pyrénées-Atlantiques : Comment nous nourrirons-nous demain ?
Finistère : Soirée sécurité sociale de l’alimentation, jeudi 18 avril, à 18h30 salle des Syndicats, à Brest
Gironde : Vers une expérimentation de Sécurité Sociale de l’Alimentation
Var : À Hyères, un écolieu lutte contre la précarité alimentaire
Alsace : Vers une carte vitale pour mieux manger ?
Drôme : Dieulefit : Création du Conseil Local de l’Alimentation
Charente : C’est quoi la sécurité sociale alimentaire à laquelle réfléchit la Charente ? Réponse avec les 150 étudiants bordelais qui en bénéficient
Isère : Sécurité sociale de l’alimentation : la Ville de Grenoble va investir 1,4 million d’euros par an
Vous pouvez retrouver tous les articles dans cette rubrique dédiée https://yonnelautre.fr/spip.php?rubrique2420
Dans l’Yonne, l’association SoliCagnole vient tout juste de se constituer, à l’initiative de Courts-Circuits La Cagnole, la monnaie locale citoyenne de l’Yonne, avec l’appui du GABY Groupement des AgroBiologistes de l’Yonneet de Terre de liens Bourgogne & Franche-Comté.

https://yonnelautre.fr/spip.php?art...
SoliCagnole est une association ayant pour objet :
- d’agir pour promouvoir l’accessibilité à une alimentation saine et soutenable, issue de l’agriculture bio, paysanne & locale, pour toute personne résidant dans l’Yonne.
- d’administrer et populariser l’usage d’une caisse de solidarité alimentaire, nommée SoliCagnole, au bénéfice de toute personne résidente dans l’Yonne, caisse fonctionnant avec la monnaie locale citoyenne de l’Yonne, la Cagnole.
- d’agir pour la souveraineté et la résilience alimentaires de l’Yonne.
- de promouvoir la solidarité notamment auprès des plus démuni.e.s.

Voir ici l’objet et les missions de l’association : https://solicagnole.fr/spip.php?article1
Où les premières mises en place vont-elles se réaliser dans le département ? Avec quelles modalités ? Avec quels financements ?
Comment se mettront en place les Conseils Locaux de l’Alimentation, qui s’y impliquera ?
Les enjeux sont colossaux et beaucoup reste à faire mais nous considérons que seuls les défis que nous relevons pas sont perdus d’avance.
N’hésitez pas à nous contacter, à prendre part !
Pascal Paquin pour SoliCagnole
https://solicagnole.fr/ et secretariat solicagnole.fr

 10.04.2024

Depuis sa création, Yonne lautre a deux pattes : le global et le local.

Yonne lautre a deux priorités : l’humanité et la Nature.
Fruit d’un travail militant et bénévole, Yonne lautre diffuse et relaie des informations précieuses, souvent invisibles dans les autres médias.
Concernant le local, saluons le travail des associations et des collectifs citoyens, qui oeuvrent pour :
 se réapproprier notre eau, dont la gestion est vendue au privé
 défendre la collecte en porte-à-porte des déchets
 s’opposer à la transformation du camping d’Auxerre en parking
 ou mettre les idées d’extrême droite face à leurs contradictions

Merci à eux, merci à tous les autres, merci à vous, d’alimenter et d’enrichir notre écosystème, conscient et militant. Toutes nos actions, même les plus anodines, comptent !
Vincent, co-redacteur

 3.04.2024

La France va mieux. Vraiment ?
En janvier dernier, lors de sa conférence de presse, Mr Macron a dit clairement "la France va mieux" ! La France va être plus forte ! Ah bon ? Pourtant on nous a annoncé, depuis, que le déficit pour l’année 2023 était (beaucoup) plus important que prévu. C’est pour cette raison, que le budget, adopté à force de 49.3, devait être revu pour trouver 12 milliards d’Euros d’économies. Et même mieux, il faudra trouver 20 milliards d’euros, pour 2025 ! on parle là d’euros, heureusement ! Cela fait moins peur qu’en Francs... Je croyais pourtant, peut-être bêtement, que Mr Macron s’était engagé à rétablir les comptes de la France. Y a t-il encore des cours de mathématiques dans nos écoles. Même chez EDF, on se plante ! 16 milliards de plus pour la construction de 6 futurs EPR.
Alors que celui de Flamenville n’est toujours pas en service, et accuse de nouveau un retard. Et on apprend aussi, que le toit de ce réacteur devra être changé dès sa mise en service pour malfaçon !
Comme d’habitude, c’est sur le Français lambda que l’on va aller chercher ces sommes. Faire travailler (de force) les chômeurs les plus âgés. Vous savez, ceux qui ne trouvent pas d’emploi, car les entreprises n’en veulent pas. Mr Macron a aussi parlé de réarmement démographique, et de lutte contre l’infertilité. Toutes les études montrent que c’est mal engagé. Plusieurs raisons à cela : morosité due au contexte géopolitique, problèmes environnementaux divers (perturbateurs endocriniens entre autre), salaires ne permettant pas toujours de vivre dignement et n’encourageant pas forcément à procréer. Il a annoncé la fin des déserts médicaux. Comment ? En faisant venir des médecins cubains, par exemple, comme cela semble se dessiner pour l’hôpital de Guingamp ?
Un médecin français ? Dans 10 à 12 ans peut-être, le temps qu’ils sortent de leur longue formation, pas avant en tout cas... En attendant, les médecins étrangers tiendront, à bout de bras, notre système médical. Prions pour qu’une nouvelle épidémie ne vienne pas de nouveau perturber l’équilibre précaire.
Et je ne parlerai pas, cette fois-ci, des manifestations agricoles où l’écologie est déjà la variable d’ajustement. Mais en fait : quels sont donc les critères qui permettent de dire que la France va mal ? J’ai mal pour ma FRANCE. Et vous ?
Francis Houchot

 -27.03.2024

Soutenir le mouvement des agriculteurs, mais pour quelle agriculture ?
Le 17 avril, ce sera la journée internationale des luttes paysannes.
Il est vrai que la crise agricole occupe une partie de l’espace médiatique ces derniers temps. Mais de quelles luttes parlons nous ?
Il semblerait, d’après les sondages, que 9 français sur 10 soutiennent le mouvement des agriculteurs. Quoi de plus normal puisqu’à ce qu’il paraît, c’est eux “qui nous nourrissent”. Mais ne sommes nous pas victimes d’une sorte de naïveté quand nous accordons notre soutien sans faille à un mouvement qui n’en est peut-être pas "un", mais “des” mouvements divers qui cachent bien des réalités et des intérêts différents... voire divergents ?
Du coup, des précisions s’imposent et “définir” devient essentiel non seulement pour comprendre, mais aussi pour accorder notre soutien -ou pas- selon les revendications des uns et des autres.
Derrière ce mot “agriculteur”, on trouve le “paysan”, le “petit agriculteur”... celui et celle qui respecte la terre, les animaux, l’environnement qui garantit la pérennité de leur travail et de leur production. La terre n’est pas seulement une ressource mais aussi une alliée.
Mais on trouve aussi “l’exploitant agricole”... qui, comme son nom l’indique, "exploite" la terre, les animaux... Sa priorité est simple : produire, faire du chiffre, intensifier et produire encore.
Son budget est son guide et pour cela, les haies sont des obstacles, le bien-être animal un frein... insecticides, pesticides, herbicides... des outils essentiels... les méga-bassines une assurance de produire, coûte que coûte. “L’agri-business”, “l’agro-industrie” et les fermes usines se portent bien.
Enfin, entre les deux, il y a cet agriculteur qui n’y arrive pas. On lui a appris qu’il fallait investir, travailler avec les meilleurs outils, les tracteurs, moissonneuses-batteuses et tout le tralala. Pour cela, il a investi et doit son âme à sa banque... Il est endetté et, devant l’impossibilité de devenir celui qu’on lui a appris à être, il finit
souvent par baisser les bras.
Bref... Si vous faites partie des 9 français sur dix qui soutiennent les agriculteurs, pensez à réfléchir et choisir lesquels vous soutenez réellement avant de répondre aux sondeurs...
Tom Roberts

 

 20.03.2024

C’est le printemps !
Le renouveau, la renaissance de la nature, le début d’un cycle...
Les jours qui grandissent, qui se réchauffent, la lumière, les floraisons, les germinations, les promesses de récoltes...
C’est aujourd’hui dans le calendrier mais les changements climatiques bouleversent les saisons et les cycles du vivant. Des printemps toujours plus précoces ? Comment les plantes déterminent leur date de floraison.
À quels autres printemps s’attendre ou espérer ?
Le printemps des peuples ? Celui des consciences ?
À quelles germinations, quels soulèvements, pour quelles pollinisations ?
Nous voulons un printemps fulgurant pour les justices sociales et environnementales, pour les égalités et le vivant.
Nous voulons que nos enfants et nos petits enfants aient droit à des printemps.
Humblement, Yonne Lautre fera sa part et dans notre agenda vous trouverez une myriade de rendez-vous, d’initiatives.
Bon printemps, bonnes lectures et belles ferveurs.
Pascal Paquin

 13.03.2024

Comme une ère du bizarre.
L’actualité est dense. Conflits, guerres, tensions diplomatiques, élection européenne et américaine, procès d’activistes, manifestations, blocages, quotidiennement nous comptons les morts, plus de 30 000 déjà à Gaza et essentiellement des civils, tout cela dans une certaine indifférence. Le monde continue d’avancer au rythme d’accords internationaux, pendant que des enfants meurent, de guerre ou de faim, parfois des deux, pendant que la planète suffoque, pendant que les cop s’enchainent et enchainent leurs indifférences, avec cynisme qui plus est. Il nous aura fallu quasiment 50 ans pour que nous commencions à prendre en considération les enjeux liés au changement climatique, combien de temps nous faudra-t-il maintenant pour que nous conscientisons la pente mortifère sur laquelle nous glissons au regard de l’extinction du vivant. Combien de temps nous faudra-t-il pour s’accorder sur l’idée que la pluralité assure notre équilibre, combien de temps nous faudra-t-il pour considérer l’autre comme étant un frère pour qui nous devrions ressentir non seulement de l’empathie mais également de l’amour.
Cette tendance à la sélection et à l’isolement des sujets de réflexions et d’analyses est de plus en plus réelle, dans un monde où il serait pourtant bon de tout relier, une analyse systémique, globale est nécessaire pour un système dans lequel le moindre rouage grippé peut tout faire basculer.
Nous sommes entrés dans l’ère du bizarre, une ère schizophrénique, une ère où un activiste écolo est nommé éco terroriste pendant que nous décorons de la légion d’honneur celles et ceux qui ont le plus participé à tout saccager ; nous posons le changement climatique comme une priorité, ce qui est heureux, mais nous négligeons le fait que nos sociétés sont en train de finaliser une des plus grandes catastrophes de notre temps, l’extinction du vivant , par le refus d’analyser et d’auto critiquer nos fonctionnements sociétaux engendrés notamment par les logiques de la mondialisation, du libéralisme. Nous assurons des dividendes hors normes notamment dans le secteur des énergies et de la finance, secteurs dont les impacts sur notre désorientation ne sont plus à définir, et nous légiférons pour que les chômeurs soient un peu plus traqués, pour que les bénéficiaires du RSA ne touchent pas l’ allocation « gratuitement », pour que nos frères de pays proches et plus lointains soient rejetés de nos frontières sous prétexte que n’avons pas les moyens de les accueillir.
Pendant que beaucoup font leur possible pour fractionner, isoler, opposer, afin de laisser le champs libre pour pouvoir continuer comme si de rien n’était, nous nous attelons depuis le début à l’Yonne l’autre de contrer cette ère du bizarre, nous tentons depuis le début de mettre en lien l’écologie, le social, la politique, la géopolitique, l’humanisme et la poésie. Nous continuerons de mettre en avant celles et ceux qui construisent et vivent d’autres mondes, celles et ceux qui refusent de se soumettre à l’insoutenable, pour toujours tendre vers l’idée qu’un changement est possible, nous continuerons de mettre en avant ces multiples initiatives citoyennes comme récemment l’idée de la sécurité sociale alimentaire sur laquelle nous travaillons. Parce que nous pensons sincèrement qu’un changement est encore possible si nous réagissons maintenant, si nous agissons maintenant. Bonne lecture à toutes et tous.
Stéphane Lamure

 06.03.2024

Cette semaine, malgré de nouvelles aberrations, des inquiétudes, des doutes et des colères, la France aura connu une avancée : "Les sénateurs et sénatrices ont voté pour l’adoption du projet de loi constitutionnelle visant à inscrire la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution."
A l’approche de la journée internationale des Droits des Femmes 2024, on se dit que le timing est bien calculé.
On pourrait s’autoriser un petit relâchement en même temps ne perdons pas conscience, rien n’est jamais tout à fait acquis.
A l’heure où renaissent les discours sur le natalisme, la vigilance semble de mise.
En parallèle, le "fléau" de l’infertilité deviendrait presque cause nationale... Peut-être est-ce le moment de se souvenir d’Hippocrate et de revenir à la base de nos fonctionnements : prenons soin de notre nourriture, de nos besoins fondamentaux pour qu’ils deviennent notre première médecine.
Si l’on pouvait arrêter de vouloir colmater les conséquences de nos actes en s’intéressant vraiment aux causes qui les provoquent peut-être parviendrons-nous à retrouver une forme d’équilibre...
Un nouveau mois devient source d’espoir, ça pourrait aller mieux demain.
Alors, si cette semaine on se mettait au défi de s’offrir un peu de poésie ? d’optimisme ? de créativité ? d’inventivité ?
Pour montrer l’exemple, Yonne Lautre vous propose de découvrir aussi bien par le dessin que par les mots "le décor de nos vies" pour que nous puissions réapprendre à emprunter Les Chemins du vivant.
Bonnes lectures et comme dirait l’autre "Aux arts citoyens" !
Isabelle Perreau

 

 28.02.2024

Pour la 100ème, notre lettre
AAE Agriculture & Air & Eau Rivières Océans
est pleine comme un oeuf, tant l’actualité reste forte sur les questions de l’agriculture, du droit à produire bio, du droit à une alimentation saine et accessible pour toutes et tous.
D’un côté des paysannes et des paysans qui ne peuvent pas vivre dignement de leur travail, de l’autre de plus en plus de personnes qui ne mangent pas à leur faim, d’autres qui se privent sur la qualité.
D’une part un gouvernement qui dit comprendre et soutenir nos paysan.nes, d’autre part le même gouvernement qui laisse l’Europe signer de nouveaux accords de libre-échange qui vont aggraver considérablement la situation.
Bien entendu, ce très rapide exposé est simpliste, mais ne serait-il pas temps que l’ensemble des citoyen.ne.s puissent s’emparer de ces questions ? De mettre en place des Conseils locaux de l’alimentation sur nos territoires ? De se donner des moyens concrets pour rendre accessible la bio pour toutes et tous et consolider la filière au lieu de la détruire ?
L’ouvrage est considérable mais la situation invite à inventer, à re-construire des droits fondamentaux tel le droit de se nourrir, à reprendre la main en démocratie locale sur ces droits.
Il y a de quoi être fataliste, mais si nous relevions le défi ? Dans de plus en plus de départements, de localités, les choses bougent.
Humblement, SoliCAgnole a été créée ce 22.02.24. Prenez connaissance de ces objectifs et prenez part !
https://solicagnole.fr/
Pascal Paquin

 14.02.2024

En février 2003, le site Yonne Lautre est créé par des militant.e.s associatifs et syndicaux avec trois missions :
1/ Faire connaitre les actions et rdv des associations et des organisations syndicales locales oeuvrant pour la justice sociale, démocratique et écologiste.
2/ Réaliser collectivement une revue de presse des informations à donner à connaitre pour que les personnes puissent mieux s’informer et s’autodéterminer.
3/ Permettre l’expression citoyenne des personnes voulant donner leur point de vue.

En 21 ans, Yonnelautre n’a pas dérogé à ces trois missions tout en développant des singularités :
1/ Nos lettres hebdomadaires thématiques qui permettent aux personnes d’avoir l’actualité des dossiers qu’elles suivent en priorité.
2/ Les chroniques qui donnent à lire des personnes exprimant leur regard et leurs analyses.
3/ Notre lettre du samedi donnant à connaitre l’actualité citoyenne de l’Yonne.
4/ Notre agenda inter-associatif mis à jour en continu.
5/ Nos annuaires permettant de retrouver les informations soit par organisation soit par localisation.

Notre AG du 3.02.24 a renforcé notre association et notre collégiale. Des décisions ont été prises et commencent à se voir :
1/ Le retour de dessins de presse.
2/ Le retour de publication de poèmes.
3/ Le retour des éditos par des membres de la collégiale.
4/ Le renforcement des chroniques.

Mille mercis de votre fidélité sur notre site et de le faire connaitre autour de vous si cela vous semble utile.
Bonnes lectures et belles ferveurs !
Pascal Paquin, co-rédacteur.

 21.06.2023

6 semaines de prison pour avoir participé au mouvement social
Dans le cadre du mouvement social, un icaunais vient de passer 6 semaines en prison pour avoir manifesté, dans l’indifférence générale.
Après avoir été reconnu coupable d’avoir "alimenté un feu" lors d’une manifestation devant la préfecture, jugé en comparution immédiate, il est placé sous contrôle judiciaire et se voit interdit de participer à une manifestation.
Ayant compris que cette interdiction ne concernait que Auxerre, il participe à un rassemblement à Sens. Il est reconnu, on vient le chercher, il est placé en détention, pendant 6 semaines. Son crime ? Avoir manifesté !
Il a aujourd’hui retrouvé la liberté suite à un jugement, où il s’est quand même vu condamner à 6 mois de prison avec sursis et 2 ans de mise à l’épreuve.
Cette criminilisation du mouvement social se passe là, devant et à côté de nous.
Les Soulèvements de la terre connaissent actuellement le même sort.
Ici, à Yonne Lautre, nous relayons ces informations ignorées des médias. Nous relayons les initiatives proches et lointaines, comme en Ariège, en Haute-Loire, dans la Saône-et-Loireou la Nièvre, mais aussi en local à Clamecy, à Epineuil ou à Joigny.
Nous relayons ces actions ignorées des autres médias qui contribuent à faire vivre notre écosystème de la résistance, du futur à hauteur d’hommes et d’autres espèces.
Rejoignez-nous, rejoignez-les !
Vincent, Co-rédacteur

 14.06.2023

Pour une souveraineté alimentaire respectueuse de la santé et de l’environnement
À la Une de Yonne Lautre de ce matin, nous relayons l’article publié par The Conversation "Quatre pistes pour une souveraineté alimentaire respectueuse de la santé et de l’environnement". Les quatre auteurs chercheurs y présentent une synthèse tout à fait intéressante.
Où "J’ai des doutes, est-ce que vous en avez ?", c’est que l’agro-écologie n’y soit pas clairement indiquée comme la solution la plus soutenable.
Tant qu’on continuera à produire en dépendant des grands semenciers, des multinationales des pesticides, on ne pourra jamais aller vers une souveraineté soutenable.
On en revient à un autre débat souvent tendu entre "consommer local" et "consommer bio, local et de saison". Consommer local, même avec plein de pesticides, ce serait un "pas en avant", ce qui loin d’être certain...
Des personnes de mon village me reprochent de ne pas me fournir en légumes auprès d’un producteur local. Outre que j’ai mon propre potager, je ne ne vois pas grand chose de local chez ce producteur : il a des serres chauffées, mais le village n’a pas de gisement de gaz, il utilise des engrais mais nous n’avons pas d’usine qui en fabrique ici, il utilise des pesticides et nombre de plastiques, mais aucune usine pétro-chimique dans les environs. Tout vient de loin, y compris les graines. La part de "local" est bien petite...
Avec la Monnaie locale et d’autres structures, nous nous posons la question du droit à une alimentation saine pour toutes et tous, -certain.e.s énoncent même le principe d’une Sécurité Sociale Alimentaire. Là encore la question du local ou du bio & local va se poser.
Devons nous "tout tenir" en même temps, tous les paramètres économiques, sociaux, démocratiques et écologiques ou faire des petits pas, nous contenter d’avancer que sur le social par exemple ?
Beaucoup tendent vers la seconde solution, pourtant la question de la santé et des pesticides est incontournable, il faudrait sortir de ce déni.
"J’ai des doutes, est-ce que vous en avez ?"
Pascal Paquin, co-rédacteur.

 7.06.2023

Les Soulèvements de la Terre (que Mr Darmanin veut dissoudre depuis le rassemblement de Ste Soline) ont lancé un Appel à soutien suite à une vague d’arrestations en France en lien avec le désarmement d’une usine Lafarge.
Bon moi, j’ai passé ma vie à toujours respecter les lois et puis je n’ai jamais commis de violence, alors pourquoi serais-je concerné par cet appel ?
Ces "éco-terroristes", ces "ultra-violents verts" (selon les gouvernants) ont voulu alerter ?
Mais en quoi aurions-nous des "atomes crochus", des "convergences" ?
Je rejette la violence.
Elles & Ils agissent face à la destruction du vivant, car il en est de cela, ici , partout et maintenant.
Qui sont alors les ultra-violents ? Celles et ceux qui alertent, sans intérêt particulier, au nom du commun de l’humanité ou celles et ceux qui suivent les seuls intérêts des multinationales, des ultra-riches qui massacrent la planète ?
En tout cas au moment où tous les indicateurs virent au "rouge", où "rien ne va plus", nous tentons, humblement et résolument, de contribuer à donner à connaître des myriades de luttes et d’alternatives sur notre site, dans nos lettres thématiques, dans nos annuaires.
Nous sommes minuscules dans ce vaste monde.
Mais des myriades de "minuscules", cela peut faire quelque chose ?
Ils s’attaquent aux Soulèvements de la terre, comme ils avaient durement réprimé les Gilets Jaunes, et ensuite à qui ce sera le tour ?
À relire : ("Quand ils sont venus chercher les communistes..." par Martin Niemöller)
Bonnes lectures, belles ferveurs,
Pascal Paquin, co-rédacteur.

 31.05.2023

Yonne Lautre ne demande jamais d’argent, ne sollicite jamais votre générosité.
Une fois n’est pas coutume.
La Micro-Brasserie bio Odile t’en Brasse a été une des premières partenaires de la monnaie locale de l’Yonne, la Cagnole, lancée en mai 2018.
Elle répond toujours présente pour donner main forte, pour contribuer à nos événements, pour être solidaire.
C’est maintenant l’occasion de lui apporter notre soutien dans son projet de développement :
* la soutenir en tant que femme brasseuse qui n’a jamais manqué de ténacité, envers et contre tout,
* la soutenir pour son engagement pour une production bio sans concession,
* la soutenir dans sa volonté de toujours réduire sa consommation énergétique et ses déchets,
* la soutenir comme elle sait soutenir les autres.

Il suffirait de quelques euros chacun.e, car si nous étions des centaines, cela ferait le poids !!!
C’est la Cagnole qui se charge de la collecte et 100% de la somme réunie sera remise à Odile !
Vous pouvez soit faire un virement direct à la Cagnole soit passer par HelloAsso, tout est expliqué ici : https://www.lacagnole.fr/spip.php?article627

Les temps sont difficiles pour toutes et tous, mais notre détermination à être solidaire des bons projets ne doit pas s’éteindre.
Grand merci pour elle.
Pascal Paquin, co-rédacteur.

 24.05.2023

Comment travaille la Rédaction de Yonne Lautre ?
Le matin, entre 6h00 et 7h00, commence le travail : consulter les nouveaux courriels reçus par la Rédaction : ceux d’organisations locales, nationales ou internationales dont nous nous suivons les luttes et les dossiers, ceux d’ami.e.s de notre site qui nous signalent des liens qui leur semblent importants.
Les informations sont alors triées et mises en ligne, en Une ou pas, et les liens sont copiés dans les Lettres thématiques et les annuaires.
Chaque événement est aussi créé dans l’agenda.
Ceci fait, nous consultons la presse libre et engagée et nous mettons en valeur ce qui nous semble le plus important, notamment les alternatives, les bonnes nouvelles (si, si, il y en a beaucoup...).
Ensuite mise en forme de la lettre du jour, sauvegarde en pdf, envoi à la liste des abonné.e.s et publication sur le site.
Ce travail se poursuit jusqu’au soir, par intermittence, selon la disponibilité du rédacteur exécutif de notre association.
Le soir, changement de la photo du jour, revisite des sites amis.
En moyenne, ce travail prend entre 4 et 6 heures par jour, 7j/7.
Le samedi matin, changement du bandeau du site, sauvegarde de la base de données et des documents, mise à jour logicielle.
Nous avons cette énergie car nous pensons être utiles à toutes celles et tous ceux qui veulent changer les choses !
Les visites sur le site (2012 par jour en moyenne en ce moment) nous encouragent à continuer...
Pascal Paquin, co-rédacteur.

 17.05.2023

Des politiques menteurs et prédateurs, une presse servile, tout ceci n’est pas nouveau. 
Mais à toutes ces personnes de pouvoir méprisantes répondent des voix courageuses comme celle de Don Helder Camara :
« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’Hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue.
 »
Don Helder Camara (7 février 1909 – 27 août 1999)
Martine R, co-rédactrice.

 10.05.2023

Quelle belle surprise samedi au rond point nord d’Avallon !
Un rond point habité, non pas de lapins, mais de bipèdes. Une belle brochette de personnes de tous ages, milieux sociaux, des 2 sexes. Une table, un abri, du café vite servi, des discussions intéressantes et faciles, des gens qui s’arrêtent, viennent papoter, participer, certains apportant à manger, une participation, beaucoup de klaxons de soutiens... Certains portent un gilet jaune et ont déjà de belles histoires de ronds-points, d’autres se sentent proches de syndicats, d’associations, de partis politiques, se disent écologistes ou juste solidaires du mouvement. Ils disent : "Avallon est trop petit pour qu’on se divise".
Ils ont promis de se retrouver tous les samedis de 10h à 15h au rond-point nord, face au Lidl, arrêtez-vous si vous passez par là ! Avallon nous montre un chemin.
Cette synthèse est celle des 2 mouvements sociaux majeurs des dernières années.
Les gilets jaunes, cette soif de pureté, de spontanéité et d’horizontalité, cette sociabilité d’en-bas si mal comprise de ceux d’en-haut (militants ou pas).
Le mouvement des retraites, où les organisations stucturées héritières de notre mouvement ouvrier, comme les syndicats, montrent toute leur acuité et leur efficacité, en étant très largement soutenues.
Comme à Avallon, construisons des synthèses !
Yonne Lautre continuera à les relayer, en réactualisant chaque semaine cette maxime "penser global agir local", qui nous anime tous ici.
Bonne lecture !
Vincent pour le comité de rédaction

 3.05.2023

Ouf, nous habitons la France, dans une République aux institutions solides, dans une démocratie "libérale", bien loin de toutes ces horribles dictatures ou autres autocraties, de ces régimes sans contre-pouvoir qui oppriment leur peuple.
Mais sommes-nous si bien loti.e.s ?
Avec ce président, qui tel un monarque sans vergogne, méprise des mois de mouvement social contre une réforme de retraite injuste, se moque du parlement à coup de 49-3, se targue d’un Conseil Constitutionnel et ses 9 visages d’un pouvoir antidémocratique...
On dirait que la Vème Constitution de notre République fatigue.
Nos élu.e.s ne sont-ils pas là d’abord pour défendre le Commun, bien loin de privilégier ceux.celles qui le sont tant déjà ?
Faire mieux ne serait pourtant pas si difficile !
Par exemple, en Allemagne, le gouvernement met en place le train à petit prix, fait d’une pierre deux coups en agissant pour le climat et le pouvoir d’achat.
En France, pendant ce temps, on augmente encore les prix du train et on sacrifie toujours plus de terres nourricières à de nouvelles autoroutes, nous qui battons déjà les records en équipements routiers.
Là encore, ce sera pour le plus grand profit de quelques un.e.s seulement !
Mais que vois-je ? Des éco-terroristes, des amish, veulent mettre Des Bâtons dans les routes !!?? En Normandie et partout ailleurs !!??
Notre démocratie ne serait pas encore morte ?! Partout se Soulèvent la Terre et ses Vivant.e.s !
Pascal Paquin, co-rédacteur.

 26.04.2023

La communication est un axe essentiel de participation à notre société. Elle détermine la place et le rôle de chacun et celui qui est attribué aux autres, par exemple sur l’ordre et le désordre.
Dans l’émission radio « C’est encore nous », j’ai entendu ce sujet traité par Mme Laélia Véron, maitre de conférence à Orléans en linguistique et stylistique, qui assure une fois par semaine une chronique dans cette émission. Je vous propose d’écouter une ou plusieurs fois ce podcast qui dure 4 minutes environ : France inter Laélia Véron chronique sur l’ordre et le désordre.
Elle permet, à mon sens, de préciser et d’éclaircir ces notions fondamentales.
Christian, co-rédacteur.

 19.04.2023

Oyez ! Oyez ! mes bonnes amies et mes bons amis la complainte du peuple bafoué.
Vous m’entendez ?
Oui ! super.
Car en ces temps, nos députés, nos ministres, même la Présidente de l’Assemblée Nationale entendent notre colère et nos désappointements. Mais quelle suite donnent-ils pour répondre à nos aspirations ? RIEN.
Le Conseil Constitutionnel, pourtant constitué « de sages » a formulé dans son avis « le caractère inhabituel des pratiques combinées ». Quid des millions de personnes manifestant dans les rues. En validant cette loi, n’a-t-il pas ajouté aux crises politiques, économiques, écologiques et sociales, une crise institutionnelle ?
. La promulgation par le Président de la République quelques heures après avoir reçu l’avis du Conseil Constitutionnel, au milieu de la nuit, n’est-elle pas un pied de nez aux syndicats et aux manifestants ? Dans quelle série télévisée sommes-nous ?
Il est vrai que dans ce quinquennat, comme dans le précédent, le TEMPS est important. Il faut aller vite, se dépêcher, courir. Oui mais dans quelle direction ? L’allocution du Président lundi soir ne nous a fourni aucune nouvelle piste. Seulement des éléments de langage pour réparer les méfaits des politiques publiques sur les Hôpitaux, l’École, et autres domaines... Bref nous connaissons tous la chanson.
Rappelons quand même que cela fait environ dix ans que Monsieur Macron participe ou préside, soit comme ministre soit comme Président de la République aux destinées de la France. Il a donc contribué largement au chaos de notre société.
Un nouveau défi ! L’épisode des Cent jours s’est mal terminé pour Napoléon. Qu’en sera-t-il pour notre président ?
Christian, co-rédacteur.

 12.04.2023

Notre pays doit choisir !
Travailler plus longtemps, faire subir aux travailleurs les errements de notre politique économique ? Tandis que les plus riches accaparent toujours plus de ressources, tout en bénéficiant de multiples cadeaux fiscaux et en pratiquant l’évasion fiscale à haute dose ?
N’abandonnons pas l’un de nos biens communs les plus précieux. Tous en grève et en manifestations ce jeudi, par exemple à 10h à sens et Avallon ou 14h à Auxerre. Témoignons notre détermination.
Continuons à nous informer et à nous former. Une journée intitulée ’un autre monde est possible ?’ coorganisée par attac 89 aura lieu vendredi 28 avril à Joigny, dans les locaux du tiers-lieu B38. Interviendront Ophélie Vildey et Vincent Drezet, de solidaires finances publiques et membres du CA d’Attac. Vous trouverez plus d’informations sur votre site préféré.
Vincent, membre de la Collégiale de Yonne l’autre

 5.04.2023

Serait-ce les prémices d’une nouvelle forme de gouvernance que nous vivons actuellement ? Une gouvernance construite sur fond de répression.
Les années Covid ont permis de faire accepter sans trop de ripostes les confinements successifs, les autorisations de sortie, les interdictions de rassemblement, au nom de la sécurité collective. L’État protège, prend soin du peuple… En le muselant. Nous sommes en guerre nous répétait sagement le chef de l’État.
La lutte contre les méga bassines montre à nouveau toute la violence d’un système politique répressif, avec une armada de forces de l’ordre démesurée par rapport au nombre de manifestants, et surtout une façon de faire que l’on peut qualifier sans exagérer de piège : on laisse les manifestants marcher gentiment jusqu’à l’appât et une fois arrivés sur place on tire ! S’en suit bien entendu l’étonnement général quant à la violence constatée sur place, la technique est bien ficelée, les manifestants se voient qualifiés d’éco-terroristes, il s’en suit donc de façon tout à fait évidente une demande de démantèlement du mouvement Les soulèvements de la terre, mouvement qui inquiétait le pouvoir en place de part sa capacité à fédérer et à créer cette immense énergie collective.
Le monde militant connaît une répression sans précédent, il suffit de participer à quelques manifestations pour s’en rendre compte. La répression est à la fois physique, et on passera sur les méthodes de la BRAV M qui surpasse tout entendement, mais elle est aussi idéelle car petit à petit, on inscrit dans les esprits de chacun(e) que lutter, manifester, s’opposer deviennent des actes quasi terroristes, « d’ultra gauche », le gouvernement étant « droit dans ses bottes » pour reprendre une vieille expression que certaines, certains reconnaîtront. Le report de l’âge de départ à la retraite pour protéger les plus faibles légitimant de facto l’utilisation du 49.3 ! Les méga bassines quant à elles viennent assurer notre autonomie alimentaire ! Les confinements, pour protéger les personnes âgées, les hôpitaux ! Que de bonnes intentions qui rendent possible de taire les véritables causes des différents problèmes, qui permettent de clore tout débat.
Nous entrons dans une nouvelle forme de gouvernance qui n’est malheureusement pas propre à la France, l’Europe tout entière s’y prépare pour ne pas dire le monde. Le portefeuille numérique personnel pour les citoyens et résidents de l’UE sera une prochaine étape bien loin d’être anodine et pour laquelle il faudra faire preuve de beaucoup de vigilances. 
Stéphane, co-rédacteur.

https://yonnelautre.fr/spip.php?article16522
https://yonnelautre.fr/spip.php?article800#comment142590
https://yonnelautre.fr/spip.php?article17242
https://yonnelautre.fr/spip.php?article3598
https://reporterre.net/Bientot-le-portefeuille-d-identite-numerique-un-cauchemar-totalitaire

 29.03.2023

Depuis des années, depuis la répression du Mouvement des Gilets Jaunes, depuis le début du Mouvement contre la réforme des retraites, le pouvoir exécutif use de moyens de plus en plus brutaux pour « maintenir l’ordre ».
“Les manifestants sont devenus moins dangereux pour les policiers mais courent bien plus de risques qu’avant” selon Télérama (https://yonnelautre.fr/spip.php?article3598).
Des armes de guerre contre une manifestation pour préserver l’eau comme bien commun ? https://yonnelautre.fr/spip.php?article16479
https://yonnelautre.fr/spip.php?article4699
Plus grave encore, y a-t-il eu blocage délibéré des secours pour un blessé grave à Sainte Soline ?
https://yonnelautre.fr/spip.php?article17231
D’évidence il faut revenir à la démocratie et non s’enfoncer dans l’autoritarisme violent, construire de véritables concertations, retrouver le bien commun.
Bonnes lectures, belles ferveurs
PP

 22.03.2023

Il pleut sur mon cœur mais pas sur ma ville ni sur ma campagne.
L’eau se raréfie, des coupures sont annoncées, pourtant n’est-ce pas un cycle, l’eau ? Sa répartition se modifie-t-elle ? Des pluies torrentielles génèrent des torrents dévastateurs. Une fatalité ?
J’enrage sur l’obstination d’un gouvernement qui joue et bafoue la constitution et la contestation. Aller contre l’avis des électrices et des électeurs est-ce un respect de la démocratie ?
Je pleure contre la répression policière qui noie sous des nappes de lacrymogènes, de poivre et de coups de matraque les manifestations paisibles. Comment répondre à cette violence ? Par la non-violence ? La non-violence ne peut-elle vivre que dans un système non-violent ?
Je hurle contre les incuries de nos gouvernants qui ignorent les citoyennes et citoyens de ce pays. Ces décisions qui alourdissent leurs charges et détruisent leurs protections, font les beaux jours des actionnaires. D’après Mediapart du 13 mars 2023, douze députés, six sénateurs et trois ministres sont actionnaires de Total énergie. Nous comprenons mieux la politique ou plutôt la non politique de défense du climat.
Je rêve que nos petits gestes solidaires et quotidiens, deviennent la grande rivière des transformations justes vers :
• la fin des énergies fossiles et un climat stable
• la coopération et le bien-être
• la pleine santé
• des villes vivables.
Rêvons, Agissons et surtout Restons lucides.
Christian, co-rédacteur.

 15.03.2023

Et pourtant.
Disparition du vivant, guerres, virus, pollutions, inflation, bouleversement climatique, famines, affaiblissement critique du système public, profits colossaux, et maintenant réforme des retraites, tant de mots qui nous ramènent tous les jours vers un avenir qui semble à chaque fois toujours un peu plus sombre que la veille. Il y a de quoi baisser les bras.
Et pourtant tous les jours, des femmes, des hommes, des jeunes et des moins jeunes se mobilisent, inventent des mondes, des possibles, s’organisent en réseau, recréent du lien, se ré approprient une poésie du vivre ensemble, une harmonie, retrouvent le bonheur d’avancer joyeusement par le respect du vivant. Ils réinventent des mondes dans lesquels être heureux ne passe plus par une surconsommation de choses inutiles, ils sont portés par le désir de créer, ensemble, un avenir vertueux, social, solidaire, respectueux, en toute conscience qu’ils ne font qu’un, condition nécessaire pour un avenir soutenable.
Et pourtant. Soutenable, respectueux, solidaire, trois mots que l’humanité semble avoir oubliés.
Non. Semble seulement. Ils sont des milliers, des millions certainement, à nous montrer régulièrement que d’autres mondes sont possibles, et surtout qu’il fait bon y vivre ! Certes souvent dans l’indifférence médiatique, ou présentés, au mieux, comme des utopistes ou des rêveurs, le plus souvent comme faiseurs de troubles : éco terroristes, zadistes occupant illégalement des territoires, grévistes empêchant la société de fonctionner. Ils « prennent en otage ». Nos médias s’en amusent. Ils font peur.
Et pourtant l’amour serait-il à ce point dangereux ?
Grâce à eux je m’autorise à espérer. Ce sont ces personnes qui me font dire que l’humanité peut être belle. C’est en prenant conscience de toute cette énergie qui existe autour de nous, de tous ces projets vertueux qui chaque jour voient le jour, de toutes ces femmes et ces hommes, ces jeunes et ces moins jeunes qui créent, inventent, protègent, empêchent le pire en allant vers le meilleur, que nous, à l’Yonne l’autre, sommes toujours et encore portés par le désir de continuer à diffuser ce qu’il se fait. Humblement et sans jugement, toujours avec un regard qui brille et dans l’idée que l’avenir peut être beau et poétique.
Stéphane, co-rédacteur.

(...)

28.09.2022
Depuis le début de Yonne Lautre (cela fera 20 ans en 2023), nous avons un axe directeur qu’est l’éducation populaire : tenter de contribuer à donner des informations afin que chacune, chacun puisse s’auto-déterminer (à l’inverse de toute manipulation ou injonction ou…).
Depuis quelques années, les assemblées générales de Yonne Lautre se recentrent sur les urgences climatique, sociale et démocratique, qui forment un tout.
Nous avons aussi la volonté continue de mettre en avant les alternatives, les résistances afin de contrer l’étouffement, l’écrasement sous les mauvaises nouvelles.
Bien entendu les entêtes d’articles qui vont suivre ne sont pas toutes positives, mais nombreuses le sont.
Nous ne voulons pas vous « vendre » des « chimères » comme tant le font.
En ces temps d’effondrements, de basculements, avec les catastrophes climatiques, l’accroissement des inégalités, la victoire des extrêmes-droites notamment en Europe, il y a peu de possibilité d’optimisme.
Pourtant il n’y a jamais eu autant d’initiatives, de créativité, de résistances.
Et, humblement, nous pensons que c’est notre rôle d’inlassablement les porter à votre connaissance.
Bien solidairement
Pascal P, co-rédacteur.

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Portfolio

Par Rédaction de Yonne Lautre

Publié le mercredi 9 octobre 2024

Mis à jour le mercredi 9 octobre 2024